Sommaire
1Depuis les années 1990 et dans un contexte de forte concurrence interurbaine à l’échelle planétaire, il apparait une tendance à promouvoir la réalisation de grands projets culturels comme stratégie de marketing territorial dans plusieurs villes européennes. Cette recherche s’intéresse aux flagship projects, des grands équipements culturels qui ont été conçus a priori pour catalyser un processus de développement ou de régénération urbaine. La principale question qui guide notre investigation est de savoir si cette stratégie urbaine est soutenable à long terme. Cette recherche vise donc à évaluer l’impact territorial de ces projets dans des villes appartenant à des rangs différents au sein du système de villes européen et dans des contextes territoriaux différents. L’hypothèse est que les flagship projects entraînent la transformation de l’imaginaire, le déclenchement ou le renforcement du processus de rénovation et de réhabilitation urbaine, l’accélération de la gentrification et l’attraction d’entreprises transnationales. La diffusion verticale par imitation au sein de la hiérarchie urbaine de ce type d’initiatives à caractère monumental fragilise leur prétendue unicité en les banalisant et en mettant en question leur viabilité.
2Afin d’évaluer les transformations urbaines impulsées par ces projets, deux précisons sont nécessaires. D'une part, nous nous concentrons sur la gamme de stratégies, comme il est indiqué, en particulier ceux basés sur la construction d’une vocation culturelle emblématique de l’infrastructure et source de financement essentiellement public. D’autre part, l’analyse porte sur les villes européennes, sur une période qui s’étend des dernières décennies du XXe siècle à nos jours. Une démarche comparative est développée afin d’analyser un nombre limité d’études de cas qui permettent de construire une réflexion scientifique pour les villes européennes. Les résultats montrent la variation de l’impact territorial en fonction de leur intégration dans des projets urbains plus larges ainsi que l’engagement de la population dans les activités de ces équipements culturels. Des alternatives urbanistiques et stratégiques proposées pour ces projets restent des objets de discussion pour les études urbaines.
3Les grands projets culturels et les flagship projects ont été étudiés par plusieurs disciplines des sciences sociales et techniques. Parmi la diversité des méthodes utilisées, nous constatons que les approches quantitatives sont privilégiées sur celles de type qualitatif. Les travaux se concentrent sur la régénération urbaine, les modes de gouvernance, les transformations socio-économiques, le marketing urbain et territorial, la culture, le tourisme ou l’architecture... Il faut distinguer trois types d’approches :
Celles concentrées sur des flagship projects en soi, préoccupées par leur aspect symbolique, les modes de gouvernance ou de gestion et le design des formes urbaines
Celles focalisées sur les impacts économiques et sociaux dérivés de ces projets
Celles holistique de la régénération urbaine.
4Notre travail de thèse a répondu à ce troisième courant de recherche, tout en s’inscrivant dans les approches critiques de l'analyse urbaine.
5Initialement, nous examinons l’évolution historique récente de la monumentalité de manière synthétique, tout en établissant le lien entre cette évolution et les cycles longs du capitalisme en Europe. Ainsi, nous avançons vers la conceptualisation des flagship projects comme monuments contemporains de la ville d’aujourd’hui. Nous sommes dans le contexte de la société de consommation (Baudrillard, [1970] 1996), dans lequel l’architecture d’auteur et de renom est devenue en même temps un objet de consommation pour les villes (Miles, 2010) et un facteur d’attraction global (Sklair, 2010 ; Knox 2011). Cela se produit en particulier dans les villes qui concentrent les flux de capitaux les plus importants. Afin de rendre visible la répartition des flagship projects, nous avons réalisé la cartographie de la localisation des firmes européennes d’architecture d’auteur et de renom (signature architects), c’est-à-dire, des entreprises qui conçoivent des designs architecturaux clairement identifiables, et qui ont la reconnaissance des autres architectes par les prix internationaux obtenus et les publications sur leurs œuvres ; ainsi que de leurs projets bâtis en Europe (Pérez Indaverea et Vila Vázquez, 2014). Il ressort que la grande majorité de ces architectes de renom sont originaires et construisent leurs bâtiments en Europe occidentale, en particulier dans les espaces centraux des régions métropolitaines les plus dynamiques.
6La méthodologie comparative guide l’ensemble de cette recherche et facilite le processus d’abstraction et de montée en généralités. Ce travail s’inscrit dans le champ des études urbaines depuis la discipline de la géographie, ce qui explique précisément la place prépondérante accordée à la dimension comparative. Cette proposition est fondée sur l’étude des travaux scientifiques, théoriques et pratiques, autour de cette méthodologie dans les sciences sociales (Vigour, 2005).
7Dans notre investigation, les flagship projects et leurs territoires environnants sont les objets d’étude. Pour réaliser la sélection, nous avons utilisé deux critères principaux :
Les critères de discrimination pour caractériser les projets et faire de chaque cas un exemple représentatif d’un ensemble de projets plus grand (4 critères sont distingués)
Les critères pratiques ou stratégiques de l’auteur, tels que la poursuite de la recherche réalisée à Paris lors du master en 2010 ou la connaissance des terrains dans les différents pays.
8Le choix final a porté sur deux cas principaux : la Bibliothèque F. Mitterrand à Paris (BnF) et la Cidade da Cultura de Galicia à Santiago de Compostela (CdCG) ; et deux cas complémentaires : la Casa da Música à Porto (CdM) et l’Operahuset à Oslo (OHO). Ces derniers sont étudiés selon certains des axes thématiques qui sont utilisés pour l’analyse des deux cas principaux, afin de vérifier les résultats. En outre, des références spécifiques à d’autres projets européens établissent des relations et des comparaisons ponctuelles.
9Il faut préciser que la comparaison entre cas d’étude est possible seulement si une définition des unités spatiales d’étude, selon des critères géographiques et statistiques, est construite auparavant. Il faut aussi identifier les acteurs urbains, les utilisateurs et les entreprises ou les établissements commerciaux liés à la conception architecturale. En même temps, nous avons mené une analyse temporelle des différentes phases du projet et de leur impact. Tout cela s’articule autour de trois grands axes thématiques :
Physique (transformation matérielle ou formelle du territoire)
Socio-économique (fonctions, usages et changements de la composition sociale et du tissu commercial)
Image et imaginaire (représentation de l’espace et espace de représentation, y compris le marketing, les discours et les transformations de l’image publique)
10Un protocole méthodologique mixte a été mis en place, utilisant des approches quantitatives (entretiens d’orientation, analyse de données statistiques, cartographiques, cadastrales et analyse diachronique de photographies aériennes) et qualitatives (entretiens semi-structurés, analyse des discours et des plans d’urbanisme, observation directe et participante). Dans le cadre d’une analyse multi-échelle, deux échelles sont privilégiées : micro (individus ou projets architecturaux) et méso (quartiers).
11Afin d’établir une contextualisation spatio-temporelle des projets dans leurs territoires respectifs, nous avons choisi d’expliquer les structures du gouvernement et les modes de gouvernance des projets et d’examiner les contextes de la planification. Par conséquent, cette deuxième partie commence par une réflexion théorique sur ces concepts, qui seront ensuite utilisés pour expliquer le processus de conception, développement et gestion de chacun des projets. En se basant sur la recherche de W. Salet (2008), trois aspects sont analysés en matière de gouvernance :
Discerner les objectifs stratégiques des projets urbains et des plans d’urbanisme
Analyser l’articulation entre les acteurs d’origines diverses (civique, publique, privée, publique-privée)
Etudier la participation formelle et informelle des citoyens
12Les quatre études de cas présentent différents modes de gouvernance, en vertu des contextes territoriaux et historiques et des acteurs concernés. Les régions métropolitaines analysées peuvent être divisées en trois niveaux de hiérarchie dans le système des villes européen, privilégiant la représentativité des villes de l’Europe occidentale :
Santiago de Compostela est un espace urbain de petite taille démographique au niveau européen et d’importance régionale
Paris constitue une ville mondiale, au premier rang dans la hiérarchie urbaine en Europe.
Oslo et Porto, en tant que cas servant la comparaison sur certains points, sont des aires métropolitaines intermédiaires
13Partant du fait que le type, les dimensions et le coût des projets est similaire, il est d’une grande importance tenir compte du bassin de population qui peut avoir accès aux services offerts quotidiennement. Au moment de comparer les modes de gouvernance, nous tenons compte de trois éléments principaux :
Les discours sur les objectifs stratégiques (la culture, l’augmentation de l’attractivité, la régénération urbaine)
Le leadership politique fort et l’interaction entre les acteurs (publics, privés, partenariats public-privés, rôle des leaders politiques...)
La faiblesse des processus de participation citadine et le degré de transparence.
14Cela étant, trois modèles de gouvernance ont été identifiés :
Néolibéral et entrepreneurial (Oslo)
Entrepreneurial guidé par l’Etat à travers les sociétés mixtes (Paris)
Traditionnel basé sur le contrôle exercé par divers acteurs et le poids de l’urbanisme réglementaire (Santiago de Compostela et Porto).
15Dans la troisième partie de la thèse, nous montrons les mutations urbaines que la construction de la BnF dans le cadre du projet urbain de la ZAC Paris Rive Gauche a entraînées. Le rôle des acteurs politiques et notamment du président F. Mitterrand ont été essentiels pour la construction de ce monument contemporain et de la symbolique associée. Les discours des acteurs et la polémique publique véhiculée par les médias montrent la manière dont cette symbolique s’est construite et diffusée dans l’imaginaire des citoyens. En ce qui concerne la perception des résidents et des utilisateurs du quartier, les entretiens d’orientation à plusieurs dates permettent de montrer la transformation de l’image publique du quartier de la Gare. La BnF continue à être un point de repère majeur et les travaux dans le secteur de la Rive Gauche lui font perdre un peu de visibilité. La perception générale est que le quartier a gagné en qualité urbaine. Nous constatons une évolution récente de la forme urbaine dans le quartier de la Gare. D’une part, il existe un processus de redéveloppement urbain très intense dans ZAC Paris Rive Gauche. D’autre part, un processus de réhabilitation urbaine est en cours sur les tissus urbains anciens des espaces environnants de la ZAC. La construction et la mise en fonctionnement de la BnF ont servi à légitimer les investissements et à entraîner ces transformations urbaines.
16Nous avons identifié un processus croissant d’embourgeoisement surtout à partir de 1999 dans la zone d’étude autour de la BnF. Il est révélé notamment par l’augmentation progressive de certaines catégories socio-professionnelles comme les professions intellectuelles supérieures ou les cadres. L’étude qualitative basée sur des entretiens semi-structurés avec des acteurs du monde de la culture, des commerçants et d’autres utilisateurs a confirmé l’intensification du processus de gentrification, notamment avec l’augmentation des artistes et des entreprises culturelles, attirés par l’identité du quartier populaire ancien et par les possibilités d’intervention urbaine. L’émergence de ces groupes créatifs transforme l’image du secteur urbain traditionnel et fait émerger une identité de quartier dans le secteur urbain régénéré. Cette tendance est accompagnée d’une augmentation de l’activité économique dans la zone, par exemple avec l’essor du commerce de proximité de moyen et haut standing. L’avancement du projet urbain a contribué à la localisation d’entreprises transnationales et la relocalisation de l’université Paris 7 dans de nouveaux bâtiments ou ceux réhabilités comme Les Grands Moulins.
17Dans le cas de la CdCG, le rôle joué par le président de la Galice, M. Fraga (1990-2005), est essentiel dans la conception de l’œuvre et la signification et le symbolisme associé au projet. Trois idées sous-tendent le concours d’architecture :
L’identification territoriale avec la culture et les traditions de la Galice
Un design moderne, attirant autant pour les habitants de la région que pour les étrangers
Le caractère durable du projet architectural
18Le design des édifices et des rues de la CdCG, conçu par l’architecte P. Eisenman, résulte de la déconstruction de la forme de certains symboles de la ville et de la Galice (coquille Saint-Jacques, la trame urbaine du centre historique ; la topographie du mont…). Les inaugurations des édifices avec les discours grandiloquents des principaux acteurs politiques sur le caractère unique des projets et la polémique publique dans les médias ont contribué à construire une symbolique de la monumentalité pour favoriser la visibilité du projet. Quant à l’image des quartiers environnants du Viso et de Sar, les entretiens d’orientation ont montré que le Palais Omnisports Fontes do Sar et ensuite la CdCG sont perçus comme les points de repères majeurs. Les résidents se sentent peu concernés pour ce grand équipement et regrettent les processus d’expropriation des terrains agricoles subis et certains dysfonctionnements de l’institution culturelle.
19Nous identifions deux grands types de transformations physiques de l’espace :
Les processus de développement urbain grâce à l’étendu de l’espace bâti et de rénovation et densification dans le quartier de Fontiñas
Les processus de réhabilitation des bâtiments traditionnels existants à proximité du centre historique
20La construction de la CdCG semble être un facteur de légitimation secondaire pour certains projets de rénovation. Ces transformations de l’espace bâti ; l’augmentation des résidents ayant un niveau d’études très élevé depuis le début du siècle ; et l’arrivée de personnes de classes sociales avec un capital économique et culturel élevé accompagné d’un déplacement ou d’une disparition des anciens résidents de ces quartiers, sont des marqueurs d’un processus de gentrification en cours. Étant donné le caractère inachevé de l’ensemble du complexe de la CdCG et l’ouverture récente de certains de ces édifices, nous devons être attentif à son impact territorial, notamment si une amélioration du programme culturel est opérée. Il convient d’indiquer l’absence d’un projet urbain qui permette d’articuler la CdCG avec la ville ; la controverse publique autour du projet ; et le désaccord entre les partis politiques, autant d’éléments qui rendent difficile l’accès au rang de centre culturel international capable de catalyser un processus de développement urbain à moyen terme.
21Parmi les trois axes thématiques utilisés dans cette recherche, celui de l’imaginaire et de la transformation physique est analysé dans le quartier de Boavista à Porto, tandis que la dimension socio-économique est étudiée dans le cas d’Oslo. Trois idées principales sont obtenues de l’étude de l’imaginaire à Boavista :
Le caractère monumental de la CdM et son image projetée à l’international sont conçus pour les acteurs politiques
Ce projet est devenu le point de repère incontournable dans l’image du quartier et cela a contribué à changer l’imaginaire de la population
L’iconicité du projet architectural, l’appropriation par les utilisateurs à travers leurs pratiques spatiales quotidiennes et les dysfonctionnements du design, notamment pour l’activité musicale, caractérisent le rapport entre la forme et la fonction de la CdM et les pratiques et représentations des usagers
22Le quartier de Boavista est un espace de transition entre le centre historique consolidé et les zones d’extension urbaine. La réalisation de l’événement de la Capitale européenne de la culture en 2001 et l’inauguration ultérieure de la CdM, ont permis l’attraction d’investissements essentiels pour des projets privés de rénovation autour de la CdM. L’analyse des photographies aériennes, des plans d’urbanisme, des permis de construction et les entretiens auprès des acteurs nous ont permis de montrer que ce flagship project a légitimé les travaux de mise en valeur de l’espace public, la réalisation de designs modernes de rénovation rompant avec les typologies traditionnelles et certains projets de réhabilitation spontanée de maisons individuelles. Ces dernières sont en partie réservées à des commerces de standing élevé, attirés pour le changement de l’image et pour la nouvelle centralité urbaine du quartier.
23L’étude de cas d’Oslo à partir d’une méthodologie mixte d’analyse de données statistiques socio-économiques et des entretiens semi-structurés a montré un processus d’accélération de la gentrification classique dans l’ancien quartier populaire de Grønland-Tøyen ainsi qu’une gentrification sur des nouveaux espaces bâtis autour de l’OHO. Les résultats montrent une intensification de la mutation de la composition sociale qui était en cours depuis la fin des années 1990, notamment à partir la réalisation de l’OHO et le développement du projet urbain environnant. Ce grand équipement culturel devient un élément iconique pour les citadins et légitime l’attraction d’autres activités culturelles, la transformation du bâti préexistant et la localisation d’un tissu entrepreneurial transnational. Ces dernières activités économiques sont menées par des travailleurs hautement qualifiés et elles cherchent à accomplir les besoins des nouveaux résidents qui appartiennent à des couches sociales aisées.
24Les idées principales des études de cas sont reprises pour établir les comparaisons transversales, soulignant les ressemblances et les facteurs de différentiation. Les résultats sont discutés par rapport aux éléments théoriques mobilisés sur la légitimation des processus de régénération urbaine et les étapes et les dimensions de l’impact territorial produit par ces projets culturels (Swyngedow, Moulaert et Rodríguez, 2002 ; Evans, 2005 ; Fainstein, 2008). Deux types de flagship projects sont distingués en fonction de leur relation avec la planification urbaine :
les flagship projects purs, constitués par un ou plusieurs édifices réalisés sans un projet urbain plus large qui permette leur articulation avec le reste de la ville
les flagship projects hybrides, qui correspondent aux équipements culturels qui s’inscrivent dans des projets urbains de régénération, étant le résultat d’une interaction continue entre différents acteurs urbains.
25Les cas de Porto et Santiago de Compostela entrent dans la première catégorie et sont caractérisés par une coordination plus faible entre les plans d’urbanisme et les projets architecturaux, ainsi qu’un impact territorial plus limité. Les cas de Paris et Oslo sont inclus dans le deuxième modèle, où les transformations territoriales sont plus intenses et rapides.
26Finalement, nous indiquons trois types de scénarios alternatifs pour ce type de projets afin d’obtenir des résultats plus adaptés à leurs objectifs et pour que les transformations urbaines entraînées soient plus justes socialement. Ainsi, cette recherche doctorale présente une analyse critique de quatre études de cas représentatifs des villes européennes et offre une dimension prospective liée aux perspectives de recherche sur l’analyse de la viabilité de ces grands équipements culturels (Evans, 2005 ; Baudelle, Krauss, et Polo, 2015) et de ces édifices iconiques pour caractériser la production urbaine associée aux dernières phases du capitalisme (Kaika, 2011 ; Balke, Reuber et Wood, 2018).
Balke, J., Reuber, P., et Wood, G. (2018). Iconic architecture and place-specific neoliberal governmentality: Insights from Hamburg’s Elbe Philharmonic Hall. Urban Studies, 55(5), 997-1012.
Baudelle, G., Krauss, G., et Polo, J.-F. (2015). Musées d’art et développement territorial. Rennes: Presses universitaires de Rennes.
Baudrillard, J. (1996 [1970]). La société de consommation. Paris : Gallimard.
Evans, G. (2005). Measure for measure: Evaluating the evidence of culture’s contribution to regeneration. Urban Studies, 42(5), 959-983.
Fainstein, S. S. (2008). Mega-projects in New York, London and Amsterdam. International Journal of Urban and Regional Research, 32(4), 768-785.
Knox, P. (2011). Cities and design. New York : Routledge.
Miles, S. (2010). Spaces for consumption. Thousand Oaks : Sage Publications.
Pérez Indaverea, M. A., et Vila Vázquez, J. I. (2014). Analysing a Spatial Pattern of Innovative and Brand Architecture in European Cities : Clustering and Diffusion of Media and Signature Projets ? En L. Mierzejewska et J. Parysek, Cities in a Complex World : Problems, Challenges and Prospects (pp. 139-151). Poznan: Bogucki Wydawnictwo Naukowe.
Salet, W. (2008). Rethinking urban projects: experiences in Europe. Urban Studies, 45(11), 2343.
Sklair, L. (2010). Iconic Architecture and the Culture-ideology of Consumerism. Theory, Culture & Society, 27(5), 135-159.
Swyngedouw, E., Moulaert, F., et Rodriguez, A. (2002). Neoliberal Urbanization in Europe: Large–Scale Urban Development Projects and the New Urban Policy. Antipode, 34(3), 542–577.
Vigour, C. (2005). La comparaison dans les sciences sociales. Pratiques et méthodes. Paris : La Découverte.
1 Cette recherche a été partiellement réalisée dans le cadre du contrat FPU financé par le Ministerio de Educación, Cultura y Deporte d’Espagne : AP2010-4119.
José Ignacio Vila Vázquez, « Résumé de thèse1 : Les flagship projects et leur impact territorial dans les villes européennes. Analyse comparative de quatre cas à Paris, Santiago de Compostela, Porto et Oslo. » dans © Revue Marketing Territorial, 1 / été 2018
URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/rmt/index.php?id=197.
Docteur en géographie à l’UMR 8504 Géographie-cités, Équipe PARIS, Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et au GI-1871 ANTE (Análise Territorial), Université de Santiago de Compostela
Docteur en Géographie et membre associé de l’équipe P.A.R.I.S. à l’UMR 8504 Géographie-Cités, José Ignacio Vila Vázquez est spécialisé en géographie urbaine et urbanisme. Il travaille sur l’impact territorial des projets urbains dans le contexte des villes européennes. Ses travaux portent sur la gouvernance de projets, les mutations de l’imaginaire et des paysages urbains, la fabrique urbaine et la réalisation d’édifices iconiques par des architectes de renom international. Il s’intéresse à la production d’espaces publics et de projets de paysagisme dans le cadre de projets urbains, en lien avec l’analyse des transformations des tissus commerciaux et des processus de gentrification résidentielle. Ses recherches s’inscrivent dans le champ des études urbaines, en se positionnant sur le courant des approches critiques et le besoin de réflexion autour des démarches comparatives.