11 / été et automne 2023
Les enjeux du label Capitale Européenne de la Culture pour le développement territorial

Les CEC deviennent un champ d’étude au fil des années

Charles-Edouard Houllier-Guibert, Fabienne Leloup et Laurence Moyart


Texte intégral

1Le label Capitale européenne de la Culture (CEC) cristallise pendant une année une stratégie culturelle à l’échelle d’une ville ou d’une région. En tant qu’instrument de politique culturelle et d’européanisation, le titre a vu ses intentions évoluer depuis 1985, année où Athènes fut désignée première Ville européenne de la Culture. Les succès emblématiques de Glasgow et de Lille accolent aujourd’hui au titre un enjeu de revitalisation urbaine et de développement territorial ; des enjeux de cohésion sociale et de participation citoyenne y sont désormais également associés.

2L’ambition de ce numéro est de prolonger le colloque consacré aux enjeux du label CEC pour le développement territorial, qui s’est tenu à l’Université de Rouen (laboratoire NIMEC) en janvier 2023, en collaboration avec l’Institut de Science Politique Louvain Europe de l’UCLouvain. Il s’agit plus spécifiquement d’interroger les processus présents dans la fabrique de la candidature et de l’année labellisée au titre de CEC, d’appréhender les jeux d’acteurs et d’analyser les effets, transformatifs, structurants ou éphémères de ce méga-événement. La diversité des articles, de par les disciplines représentées (sciences de gestion, sociologie, sciences politiques, géographie, architecture), les approches et les terrains étudiés, rend compte de cette multiplicité de trajectoires tout en relevant quelques constances.

3Le label CEC illumine pendant une année une ville ou une région autour de réalisations culturelles. Il entend ainsi attirer un public éloigné de la culture et générer un tourisme de masse. Il s’agit de placer le lieu sur la carte européenne1 grâce à l’organisation d’événements ou d’expériences hors pair, et à la mise en exergue de spécificités et d’expertises locales, à même de créer un halo au-delà de l’année civile.

4L’analyse du label nécessite, d’une part, de comprendre l’élaboration de la candidature, qu’il s’agisse des porteurs impliqués, des exemples suivis ou encore des synergies développées. D’autre part, elle s’intéresse au déroulement des activités et à la diversité des parties prenantes et des mécanismes de participation (désignation d’ambassadeurs, projets citoyens…). L’analyse implique aussi de mesurer les effets liés au titre, qu’ils soient directs, indirects ou induits. C’est donc la question de l’après-CEC qui est posée : jusqu’à quel point l’investissement massif mis en œuvre pour réaliser cette année exceptionnelle porte des fruits, perpétue les effets constatés à l’occasion de l’événement, que ce soit une attractivité touristique ou une expertise culturelle, et transforme de manière pérenne l’image interne et externe de la ville ou de la région.

5Les diverses contributions rassemblées dans ce numéro mettent en exergue le caractère par définition exceptionnel de ce qui est associé au label : les médias relaient l’événement, il s’agit souvent de rareté ou de jamais vu et les évaluations sont toujours positives : des touristes sont venus en nombre, de beaux, voire fastueux événements ont été organisés, des médias supranationaux ont parlé de la ville ou de la région. La pertinence des indicateurs utilisés est cependant régulièrement discutée : comment mesurer la capacité à rassembler, la connexion des acteurs ou encore l’impact à l’échelle des quartiers ? Comment rendre compte d’un éventuel écosystème culturel engendré par le label et par l’ensemble des décisions et actions qui ont été lié à sa mise en place ? La plupart du temps, ces évaluations se contentent de mesurer les impacts de l’évènement à court terme, avec un focus sur l’année du label ; elles ne prennent pas en compte les effets à plus long terme, dont ceux plus qualitatifs de la labellisation (apprentissage collectif, confiance entre partenaires…), certes plus difficiles à appréhender, mais cependant importants en termes de trajectoire de développement.

6Anne-Marie Autissier propose un texte de synthèse qui relate l’ensemble des propos discutés à l’occasion du colloque de Rouen. Elle souligne l’intérêt d’une perspective de long terme et systémique pour que semblable titre continue de porter un effet positif d’entraînement. Autissier met en exergue six principaux défis qu’ont à relever les candidats pour répondre aux attentes de l’Union européenne : la participation citoyenne, la régénération urbaine, l’écoresponsabilité, les coopérations européennes, l’éducation et la recherche, et enfin le développement durable et le long terme. Cette chercheuse rappelle tout d’abord que l’implication des habitants est cruciale, tout comme la pérennité des projets au-delà de l’année culturelle. Nombre d’initiatives (assemblées d’enfants, plateformes participatives, rencontres entre habitants et artistes, ambassadeurs…) témoignent de cette nécessité de promouvoir des CEC plus inclusives. Des projets innovants (arbres itinérants, espaces végétalisés) illustrent, quant à eux, l’importance de l’environnement et de l’écoresponsabilité dans les candidatures récentes. Par ailleurs, les CEC sont un catalyseur pour la formation, la recherche et la coopération internationale, renforçant les savoir-faire et la création de réseaux, y compris transfrontaliers. Pour Autissier, cette capacité de formation et d’acquisition de savoir-faire est un des acquis de la candidature, quels que soient les résultats de la CEC ; et représente un formidable accélérateur d’éducation, de formation et de recherche à différentes échelles. Le propos vient alors faire écho au compte-rendu de Patrizia Laudati, à propos de l’ouvrage « Capitales Européennes de la Culture en Méditerranée » (auteure : Maria-Elana Buslacchi, 2020) qui démontre méthodologiquement l’intérêt des faits, des témoignages et des images pour s’imprégner de ces moments hors normes que sont ces années de Capitales de la Culture.

7Pauline Bosredon et Thomas Perrin s’intéressent à l’après-CEC et plus spécifiquement au devenir du dispositif Maisons Folies (MF) instauré à l’occasion de Lille 2004 de part et d’autre de la frontière franco-belge. Dans un premier temps, les auteurs montrent que Lille a suivi le modèle de Glasgow CEC 1990 en pariant sur l’événementiel culturel, associé à la création d’équipements pérennes (réhabilitation de l’Opéra, du Tri postal…), à la réhabilitation de l’héritage bâti et à la requalification d’espaces publics pour renverser l’image d’une ville post-industrielle en déclin. Un des enjeux était de renouveler des quartiers anciennement industrialisés et d’inscrire Lille dans une dynamique de métropolisation et de tertiarisation de son économie. La spécificité de Lille 2004 a aussi été de catalyser la dynamique transfrontalière engagée depuis les années 1990, notamment autour de la structuration progressive de l’Eurométropole Lille-Kortrijk-Tournai. En s’appuyant sur une approche diachronique, Bosredon et Perrin étudient ensuite les effets des 12 MF sur les transformations urbaines de Lille et le rôle de levier que la CEC a joué dans cette évolution, en favorisant le décloisonnement social, en fédérant les initiatives locales au sein d’un quartier, ou encore en offrant des lieux d’échanges et de rencontres artistiques, la plupart du temps en misant sur la réhabilitation d’anciens édifices à vocation industrielle ou sociale (filature, école, brasserie...). Dans une logique de patrimonialisation alternative, ces 12 équipements culturels de proximité ont dès lors une double vocation de démocratisation culturelle et de levier de transformation à plusieurs échelles (édifice, quartier, métropole, eurorégion). Dans leur dimension transfrontalière, les MF devaient, par ailleurs, contribuer à la mise en réseau les acteurs culturels à une échelle plus large que la seule ville de Lille. Dans les faits, la coopération entre les MF belges et françaises est toutefois restée marginale. Lille 2004 a surtout permis de développer des échanges transfrontaliers et de renforcer le travail en réseau, mais pas vraiment de mener des projets significatifs en commun au sein de la programmation. C’est surtout ensuite que la coopération culturelle transfrontalière s’est développée, notamment grâce aux programmes européens INTERREG. Certaines de ces MF ont disparu, d’autres se sont pérennisées (les lilloises dans le réseau des fabriques culturelles créé en 2005) ou ont muté (autre nom, autres référentiels comme la participation ou la durabilité, transformation en tiers-lieu…). La dernière partie de l’article montre que les MF ont été actrices et témoins de l’évolution des référentiels des politiques culturelles au sein du territoire vers des cultures plus durables, numériques et plastiques. Celles qui ont persisté offrent aujourd’hui des lieux citoyens ouverts à une plus grande diversité des pratiques culturelles et aux enjeux sociétaux contemporains.

8L’article de Marina Rotolo traite également des effets de la labellisation culturelle sur la fabrique urbaine sous le prisme, cette fois de six villes moyennes CEC, au regard d’une grille d’analyse construite autour de trois thématiques : les acteurs de la fabrique urbaine, la représentation de la ville et les projets d’aménagement découlant de la labellisation. A travers un raisonnement inductif, l’auteure identifie tout d’abord différentes formes de gouvernance partagée entre les acteurs de la fabrique urbaine qui viennent bouleverser les rapports de force préexistants, et peuvent parfois engendrer des conflits plus ou moins intenses. Sur le plan de la représentation de la ville, Rotolo rappelle que le label CEC revêt une fonction symbolique de reconnaissance. Les acteurs s’emparent de cette image de marque, non seulement pour promouvoir leur territoire et le rendre visible pendant une année sur la scène internationale, mais aussi transformer, plus ou moins radicalement, leur image tant à destination d’un nouveau public de visiteurs et de touristes (image externe) qu’auprès de la population et des forces vives du territoire (image interne). Quant aux stratégies de rénovation urbaine mises en place en lien avec la labellisation, la chercheuse fait référence à des modèles urbains gagnants qui circulent depuis quarante ans et à l’institution de bonnes pratiques qui ont fait école (valorisation du centre historique via des mégaprojets, création ou réhabilitation de bâtiments culturels iconiques, création de quartiers culturels dédiés à l’art ou au spectacle…). Les projets inaugurés au cours de l’année CEC symbolisent alors les mutations spatiales induites par le label, voire la métamorphose urbaine qui en résulte. Dans tous les cas, le patrimoine est convoqué, dont certains éléments (im)matériels peuvent d’ailleurs porter le sceau d’une labellisation UNESCO.

9De son côté, Cristina Algarra s’attèle à la question de l’échelle et du périmètre pertinents pour candidater au prestigieux label européen à partir d’une analyse comparative des 9 candidatures françaises pour l’année 2028. Pour participer au concours, les villes élaborent un dossier de candidature dont un des chapitres a trait au périmètre du projet qui doit être justifié, tant sur le plan de la cohérence du découpage géographique retenu, que du bien-fondé des partenariats embarqués dans la candidature. Cette mise en récit reflétant leur capacité à faire territoire est au cœur des stratégies déployées. Si depuis une vingtaine d’années les candidatures pluri-communales sont encouragées par la Commission au nom, notamment, des valeurs de « vivre ensemble » portées par l’Europe, les périmètres proposés doivent être cohérents et les alliances justifiées. Selon Algarra, l’enjeu n’est donc plus aujourd’hui uniquement de porter un coup de projecteur sur une Capitale, mais de mettre en scène un ensemble de villes-centres opérant sur une zone environnante. En fonction des candidatures, les stratégies de construction de ces périmètres reposent sur des logiques distinctives : en démontrant par exemple le fort soutien politique et économique institutionnel appuyant la candidature, en faisant valoir une spécificité géographique, ou encore une assise identitaire reconnue dans le contexte national et européen. D’autres candidats utilisent aussi les grands enjeux sociétaires comme base de construction de leurs récits mobilisateurs.

10Dans le cadre de la candidature roumaine au titre de CEC, Corina Tursie s’intéresse, quant à elle, au concept de capital social communautaire et aux réseaux organisationnels mobilisés. Plus spécifiquement, l’auteure propose une analyse relationnelle de l’écosystème culturel de Timisoara 2023. A l’aide des outils de la science des réseaux, elle étudie les collaborations implémentées dans le programme culturel de la CEC entre organisations culturelles et opérateurs créatifs locaux, nationaux et européens. Elle appréhende la densité du réseau de partenaires, la centralité des partenaires les plus connectés, l’intensité de collaboration entre partenaires (clusters de collaboration par type d’organisation ou nœud). Cette étude des liaisons, relations et interconnexions entre partenaires fournit donc des informations précieuses sur la structure du réseau, sa densité et son spectre géographique (collaborations régionales, transfrontalières, internationales…). Cette photographie de l’écosystème culturel de Timisoara illustre également la complexité inhérente à la gouvernance d’un tel méga-événement, d’autant que la candidature roumaine a dû être élaborée dans un contexte de crise sanitaire mondiale. La question de la pérennité de l’écosystème culturel ainsi créé est également posée.

11Deux textes se sont focalisés spécifiquement sur le cas marseillais, CEC en 2013. Boris Grésillon montre dans un premier temps que l’opération fut globalement une réussite, tant du point de vue de la fréquentation touristique, qu’en termes de retombées économiques, de renouvellement du paysage muséal de la ville, ou encore de réaménagement urbain, ce que l’article de Mathilde Vignau confirme avec des nuances à plusieurs étapes du texte. Le mega-event a aussi apporté une visibilité internationale et une attractivité nouvelle au territoire phocéen. Mais au-delà de ces retombées somme toute classiques pour les villes hôtes, les deux textes questionnent les dynamiques sélectives considérées comme ségrégatives, qui ont accompagné l’année CEC et le devenir de l’hyper-centre 10 ans plus tard. Pour Grésillon, une rupture spatiale et sociale se marque particulièrement au niveau des opérations de rénovation urbaine développées en lien avec la CEC. Celles-ci ont généré un processus de gentrification et de spéculation immobilière, en particulier le long du front de mer, ce que l’article de Vignau vient démontrer avec une approche exploratoire de données chiffrées. A cette fragmentation urbaine s’ajoute un phénomène de fermeture résidentielle amenant certaines communautés à vivre dans des espaces résidentiels fermés, où l’entre-soi l’emporte sur le lien social et le vivre ensemble. De surcroît, l’année CEC a contribué à fragmenter davantage le paysage culturel phocéen (mise à l’écart du rap, du hip hop, d’artistes locaux, organisation d’offres off…) et à creuser les inégalités entre les établissements culturels, certains ayant été plus ou moins soutenus durant l’événement. Cet exemple français illustre, pour Grésillon, le fait que ce label produit ad finem plus de dissension entre quartiers ou entre types d’acteurs, que de « vivre ensemble » ou de cohésion sociale et territoriale. Vignau liste quant à elle les différentes aménités héritées de cet événement qui tient une fonction de catalyseur de projets urbains trop lentement édifiés. Ainsi, certains projets antérieurs sont accélérés et finalisées pour 2013 afin de présenter la ville sous son meilleur jour aux visiteurs à l’occasion de l’année CEC.

12Cette question de l’image de la ville est plus matériellement traitée à travers l’article de Gaëlle Crenn, qui a analysé les outils de visibilité du label CEC pendant les années 2007, 2010 et 2013, grâce à trois cas dont les périmètres régionaux viennent interroger la manière de montrer « qu’il y a événement ». Dans sa contribution, Crenn vérifie si la nécessité de viser à la fois un public local et un public touristique par nature éloigné, ne conduit pas à des processus de communication semblables malgré une recherche initiale de distinction, propre à l’objectif de la CEC. Elle détaille les supports communicationnels proposés par le Luxembourg et la Grande Région (2007), la Ruhr (2010) et à nouveau Marseille-Provence (2013) en les classant autour de trois fonctions : le signal (tel que les totems ou les bannières), la signalétique (qui vise à orienter le public à travers une programmation souvent abondante dont le Pavillon devient la réalisation standard) et la signature territoriale. Cette dernière vise l’activation de ressources territoriales mais emprunte finalement le même type d’instruments (histoire reconstruite ou figures emblématiques). Comme le dénonce une certaine contre-communication présente dans ces capitales, Crenn met en lumière comment les mêmes recettes tendent à dissoudre toute recherche de singularité et à imposer un message lissé et une communication conventionnelle des programmeurs officiels.

13L’article de Maria-Elena Buslacchi montre la façon dont le label CEC a essaimé depuis sa création en 1985, tant au niveau culturel que dans d’autres thématiques. Dans le domaine culturel, cette filiation concerne plusieurs échelles spatiales : des Capitales régionales ou nationales de la Culture ont ainsi vu le jour (Cities of Culture, Capitale provençale de la Culture…), tout comme des labels associés à des aires culturelles plus ou moins vastes (Capitales de la culture arabe, Capitales africaines de la culture…). Ces initiatives cherchent à reproduire le modèle CEC en s’appuyant sur la culture et la créativité à la fois comme potentiels économiques et éléments catalyseurs de la régénération urbaine. Deux effets de cette croissance exponentielle des labellisations culturelles sont ici mis en exergue. D’une part, leur puissance communicationnelle induit le développement d’un tourisme créatif privilégiant l’aspect expérientiel sur la visite patrimoniale classique et transforme le tourisme plus traditionnellement culturel. D’autre part, la spécialisation de certains professionnels de l’économie culturelle et créative, ayant dû s’adapter aux critères d’évaluation des candidatures et aux injonctions relatives, a amené à une standardisation et à une homogénéisation de l’offre culturelle. La déclinaison du modèle CEC au travers de programmes thématiques (Capitales européennes du sport ou de l’innovation, Régions européennes de la gastronomie…) vise, elle aussi, à donner un coup de projecteur sur une ville ou une région européenne. Pour Buslacchi, ces formes de filiation et d’émulation du label s’insèrent dans un contexte d’événementialisassions des territoires et soulèvent plusieurs questions. Tout d’abord, l’augmentation exponentielle de ces titres distinctifs engendre une certaine banalisation de la labellisation et une forte reproductibilité : le label n’a plus rien d’exceptionnel et perd par conséquent sa valeur distinctive. Ensuite, la diffusion de ces labels transforme les pratiques institutionnelles et professionnelles, tant dans le monde de l’événementiel où un véritable champ professionnel s’est structuré et institutionnalisé, qu’au sein même des collectivités territoriales où des cabinets de conseil deviennent experts (assistance à la rédaction de dossiers de candidature, accompagnement lors de la mise en œuvre de l’événement…) et tendent à reproduire des formules gagnantes expérimentées dans d’autres lieux. Cette professionnalisation se développe aussi au cœur des villes qui deviennent aujourd’hui des spécialistes en matière de veille sur les opportunités de labellisation ou de rédaction de dossiers de candidature.

14A travers l’ensemble de ces productions écrites, en partie présentées au colloque de Rouen, les études de cas sont nombreuses, les comparaisons tiennent bonne place et un champ d’étude est en train d’émerger, fortement voire pleinement ancré dans le marketing territorial. Pour la première fois, un numéro de la revue déborde le nombre de place calibré de 8 textes, ce qui en fait un plus grand numéro qui s’étend sur plusieurs saisons et a mis plus de temps à être livré. La revue est en demande d’un futur article qui portera sur les efforts, difficultés, tentatives, obstacles, innovations de la CEC française de 2028 qu’est Bourges et peut-être aussi d’autres villes prochainement labelisées ailleurs en Europe, dont les contenus sauront continuer à faire avancer la réflexion sur le sujet des CEC.

Notes

1 Même si diverses activités porteront le qualificatif européen, il apparaît que le label entend surtout internationaliser la ville ou la région, parfois en liaison avec d’autres lieux européens, mais sans que l’adhésion à l’Union européenne en tant que telle n’en constitue une réalisation notable.

Pour citer ce document

Charles-Edouard Houllier-Guibert, Fabienne Leloup et Laurence Moyart, « Les CEC deviennent un champ d’étude au fil des années » dans © Revue Marketing Territorial, 11 / été et automne 2023

URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/rmt/index.php?id=1013.

Quelques mots à propos de :  Charles-Edouard Houllier-Guibert

Enseignant-chercheur à l’université de Rouen, au sein de l’IAE, Charles-Edouard Houllier-Guibert dirige la revue Marketing Territorial en tant que chercheur sur les questions de stratégies territoriales, de fabrication de l’image de marque, d’attractivité et d’entrepreneuriat. Il s’intéresse au marketing des territoires et aussi au marketing territorialisant.

Quelques mots à propos de :  Fabienne Leloup

Professeure en sciences politiques à l’UCLouvain au sein de l’institut ISPOLE, les recherches de Fabienne Leloup portent sur les processus de développement et de gouvernance territoriale, dans le cadre de nouveaux espaces de l’action publique (tels que les régions transfrontalières ou les parcs naturels) ou de dynamismes endogènes (tels que la culture). Outre ses enseignements universitaires, elle organise en formation continue un certificat professionnalisant en « Gouvernance des territoires, élaboration et pilotage de projets ».

Quelques mots à propos de :  Laurence Moyart

Docteure en sciences de gestion, chargée de cours à l’UCLouvain et spécialiste des politiques régionales et du développement territorial, les travaux de Laurence Moyart, en collaboration avec Bernard Pecqueur, Sébastien Pradella et Fabienne Leloup, concernent e.a. les modèles du développement local par la culture, les dispositifs de gouvernance ou encore le rôle de l’intermédiation dans les territoires.