Sommaire
Mazarinades et territoires
Premier numéro
Volume dirigé par Stéphane Haffemayer et Patrick Rebollar Published by Stéphane Haffemayer and Patrick Rebollar
- Laura Bordes Étude et classement de la collection de mazarinades de la bibliothèque Méjanes : pour de nouveaux territoires de recherche
- Léonard Dauphant La géographie commune des mazarinades, témoignage des espaces mentaux des Français du xviie siècle
- Laurent Ferri Mazarin et les mazarinades dans la littérature pour la jeunesse (1870-1914)
- Myriam Tsimbidy Les enjeux agoniques des représentations du territoire dans le Recueil de diverses pièces curieuses de ce temps (1649)
- Antonella Amatuzzi Déterritorialiser les mazarinades pour étudier la variation du français classique
- Loïc Capron Guy Patin, un lecteur parisien de mazarinades
- Virginie Cogné Quand Condé dirige et informe Paris : la circulation de l’information pour le parti des Princes, été 1652
- Baptiste Etienne Mazarinades : le duc, la duchesse et la Fronde en Normandie
- Céline Graillat Quelques collections suisses de mazarinades
- Stéphane Haffemayer Les chansons de la Fronde : enjeux de territoires (1648-1653)
- Tadako Ichimaru En tirant le fil du Japon
- Carrie F. Klaus [L]e bonet en teste, la pourpre sur les espaules : Les Dames, la justice, et les mazarinades
- Édouard Klos Les mazarinades dans un territoire à l’écart des conflits, l’exemple de la ville de Lyon
- Teresa Malinowski La Pologne dans les mazarinades
- Takeshi Matsumura Sur quelques mazarinades en proverbes
- Philippe Mauran Le Journal de Jean Vallier et les territoires : géographie d’une anti-mazarinade
- Jean-Dominique Mellot La Muse dialectale (et frondeuse ?) de l’imprimeur-poète rouennais David Ferrand (1589-1660)
- Pierre Ronzeaud Points de vue sur cinquante ans d’études sur les Mazarinades
- Bruno Tribout Les mazarinades après la Fronde : l’exemple du recueil Foppens
- Patrick Rebollar De la fouille textuelle à la cartographie des mazarinades, l’exemple du LETSAJ
Mazarinades et territoires
Quelques collections suisses de mazarinades
Céline Graillat
1En 2015, à l’occasion du colloque Mazarinades, nouvelles approches, de nombreux fonds et collections de mazarinades ont été présentés : ceux de l’Arsenal1, de la bibliothèque Mazarine2, de la bibliothèque royale de Copenhague3, ainsi que des États-Unis4 et du Japon5. Sur le site web des Recherches Internationales sur les Mazarinades, dans l’onglet « géolocalisation », de nombreux points en France signalent des collections, et quelques-uns en Europe : en Allemagne, Autriche, Italie, Belgique, aux Pays-Bas, même en Angleterre… Et, jusqu’à ces conférences, presque rien en Suisse – une unique collection avait été signalée quelques jours avant l’ouverture du colloque – pourtant carrefour géographique de l’Europe. Ceci ne représente en rien un point de détail, étant donné les intenses relations qu’entretenait la Confédération Helvétique avec ses voisins européens, notamment les relations privilégiées avec la France par le service étranger. On touche là à une sorte de point aveugle dans les recherches titanesques menées par Hubert Carrier.
2Si l’on en croit les ouvrages généralistes sur l’histoire de la Suisse, qui voit son exemption des institutions d’Empire confirmée par les traités de Westphalie en 1648, il ne se serait rien passé en Suisse jusqu’en 1653 quand se déclenche la guerre des Paysans6, suite à une dévaluation du batz (menue monnaie en cours) par les cantons patriarcaux de Berne, Soleure et Fribourg, tandis que la France est agitée par la Fronde, dans une Europe elle-même traversée par des contestations, de la Catalogne à l’Angleterre, en passant par Naples et la Sicile jusqu’aux Provinces-Unies. La Suisse semble donc suivre de façon un peu éloignée l’actualité des révoltes. Mais en réalité, les choses ne sont pas aussi simples. Car en effet, par sa position géographique, mais aussi par ses choix économiques, le Corps helvétique semble se trouver au cœur de tous les conflits européens. Rappelons par ailleurs que « jusqu’au xixe siècle, ce sont des centaines d’accords […] qui sont signés, la France étant de loin le plus gros employeur [de soldats suisses]7 ».
1. Vue d’ensemble
1.1. Chiffres et caractéristiques générales
3À ce jour, les recherches que j’ai menées de 2013 à 2017 permettent de recenser au moins huit collections de mazarinades dans plusieurs grandes villes de Suisse : Genève, Lausanne, Berne, Soleure, Aarau, Saint-Gall, Bâle et Einsiedeln, et deux textes (que nous ne pouvons qualifier de collection) à Fribourg, soit un total d’environ 1 070 textes.
4Parmi les plus petites collections, nous avons celle de Fribourg, avec deux mazarinades à la Bibliothèque Cantonale et Universitaire (BCU Fribourg), Zurich avec six textes à la Zentralbibliothek, une collection ancienne d’une vingtaine de textes et enfin une collection de rééditions plus récentes à Genève, à la Bibliothèque Cantonale et Universitaire (BCU) et 18 textes répertoriés à Saint-Gall, à la HSG Universität Saint-Gallen Bibliothek.
5Vient ensuite Berne8 avec 80 mazarinades, puis Bâle avec 93 mazarinades9, et enfin Aarau, dans la Aargauer Kantonsbibliothek, avec une centaine de textes.
6Les collections les plus volumineuses se trouvent à Einsiedeln10 avec près de 128 mazarinades, à Lausanne11 avec 310 mazarinades, enfin à Soleure (où résidait l’ambassadeur de France au xviie siècle), avec 315 mazarinades réparties en 5 volumes à la Zentralbibliothek. Il s’agit dans tous les cas de recueils factices, composés par les soins des collectionneurs et bibliophiles, et ce depuis la Fronde.
7Beaucoup de notices, sur les fiches de bibliothécaires ou en ligne (puisqu’il s’agit de la transcription numérique des fiches), comportent des erreurs de titre, d’auteur, de lieux d’impression et de date. À en juger par les fiches, même numériques, les retranscriptions qui comportent le plus d’erreurs sont faites par des non-francophones ou des personnes qui n’ont pas l’habitude des textes du xviie siècle et qui ne retranscrivent pas les i et les u ayant valeur de consonne en j et v, conventions de l’École des Chartes en vigueur en France. Les signes « fantaisistes » tels que les s en crosse, les ß, les ã, ẽ et õ sont conservés dans la mesure du possible, mais souvent remplacés automatiquement par des signes aléatoires par l’informatique qui ne prend pas en charge les symboles spécifiques depuis la base de données initiale (on trouve par exemple une multitude de « £$*ù% » en lieu et place des lettres et symboles), ce qui rallonge les titres et les rend parfois illisibles. Aucune règle d’accentuation n’est appliquée, et les esperluettes (&) sont souvent conservées, ce qui va à l’encontre des recommandations franco-françaises12, même si Hubert Carrier pour sa part a fait le choix dans ses travaux de « respecter scrupuleusement les graphies originales de tous les textes cités […] dans leur extraordinaire fantaisie et parfois même leur bizarrerie13 ». Nous voyons dans les transcriptions fautives et incompréhensibles qu’il ne s’agit de toute évidence pas forcément d’un choix. Tant qu’à mentionner les notices, il est possible que d’autres fonds de mazarinades soient conservés à Lucerne et Winterthur : il semblerait en effet que ces bibliothèques possèdent des fonds du xviie siècle français, dont l’Alcoran, mais l’absence de catalogage précis et en ligne empêche une exploration à distance de ces fonds. Des enquêtes de terrain restent à ce jour nécessaires dans une partie des grandes villes germanophones, italophones et romanches de Suisse et dans les Archives d’État.
8Actuellement, aucun site ne recense de façon spécifique les mazarinades conservées en Suisse. Aussi, j’ai commencé la création d’une base de données pour les fonds cités afin d’en faciliter le repérage et permettre la comparaison avec les autres bibliothèques. Afin de répertorier ces pamphlets, le catalogage repose sur la bibliographie de Célestin Moreau et ses suppléments14. Néanmoins il arrive, dans les collections suisses comme ailleurs, de trouver un même texte sous deux éditions différentes, et les numéros Moreau ne permettent pas de les distinguer ; de plus, comme l’avait déjà mentionné Anders Toftgaard, « Hubert Carrier avait critiqué le fait que Moreau avait assigné un seul numéro à ce qu’il identifiait comme un périodique, et pas un numéro différent pour chaque livraison15 ». Ainsi nous avons, dans quatre bibliothèques (Soleure, Lausanne, Berne et Aarau), un total de 46 entrées pour la mazarinade n° 830, alors qu’il s’agit de plusieurs livraisons du périodique Le Courrier françois apportant toutes les nouvelles véritables de ce qui s’est passé depuis l’enlèvement du roi, tant à Paris qu’à Saint-Germain-en-Laye16 et ses Suites jusqu’à la douzième livraison17. Il faudra donc, à terme, les distinguer pour pouvoir déterminer explicitement quelles versions des Courriers françois se trouvent où et en quelle quantité précise, avec le nombre de livraisons.
9À première vue, dans les collections découvertes en Suisse dans les différents endroits mentionnés ci-dessus, il semblerait qu’il n’y ait pas de textes inconnus des bibliographies de Célestin Moreau, et aucun texte qui pourrait être environnant de la Fronde n’a été découvert, rien qui puisse être qualifié par exemple de péri-mazarinade (texte publié pendant la Fronde qui n’est pas considéré comme une mazarinade), pré-mazarinade (texte publié avant la Fronde) ou quasi-mazarinade (texte publié durant la Fronde qui ne semble pas avoir de lien avec les événements), selon les propositions des Recherches Internationales sur les Mazarinades18. De même, aucune contrefaçon ou reproduction ultérieure imprimée à Genève ou ailleurs en Suisse n’a été découverte, comme c’était parfois l’usage19 : il s’agit à première vue de textes de la Fronde issus d’une circulation européenne.
10Conformément au constat de Christian Jouhaud sur les pics de production de mazarinades en 1649 et 165220, 77 % des fonds de mazarinades trouvés en Suisse sont publiés en 1649, 12 % en 1652, 7 % regroupant 1648 (1 %), 1650 (2 %), 1651 (4 %), avec 4 % de textes sans dates (marqués [s. d.]).
11Nous n’avons pas fait de relevé détaillé par imprimeur pour le moment (environ 90 imprimeurs) ni de relevé des lieux d’impression ; la majorité était de Paris, [s. d.], et quelques exemplaires de Compiègne, Pontoise, Anvers, Bruxelles et Saint-Germain-en-Laye. Hubert Carrier nous invite à la prudence face à ces adresses typographiques : en effet, pendant la Fronde, les faussaires étaient légion et n’hésitaient parfois pas à inventer des imprimeurs à Paris ou de fausses adresses21, les éditions étrangères étant à son avis bien plus douteuses encore22.
1.2. Matérialité et provenance : une question complexe
12Retracer la généalogie des collections suisses est une tâche complexe dont on ne peut livrer qu’une esquisse. À ce jour, nous n’avons aucune information sur les collections les plus petites mentionnées précédemment et nous ne sommes pas en mesure, pour le moment, d’expliquer la présence des fonds de mazarinades dans certaines villes. Les fonds de Bâle, Berne, Einsiedeln, Fribourg, Aarau et Saint-Gall restent à étudier.
13Nous savons par les ex-libris et annotations que le fonds d’Einsiedeln appartenait autrefois à une « Mademoiselle R. Gabrielle de Fuchsamberg » qui reste à identifier. Il semblerait qu’elle puisse logiquement être apparentée à Charles-Albert Renart de Fuchsamberg, prétendument originaire de Saxe, mais dont la réputation a été « faite sur faux titres depuis le commencement23 », et qui aurait occupé la charge de « commis sous le cardinal Mazarin et le grand Colbert24 », ce qui, si la filiation était avérée, pourrait expliquer la constitution de la collecte des libelles, l’homme étant à Paris au moment de la Fronde. Mais ceci n’est qu’une hypothèse qui reste à confirmer.
14Parmi les plus volumineuses collections de mazarinades en Suisse, nous pouvons remarquer la collection de la bibliothèque cantonale et universitaire (BCU) de Lausanne25. Elle se répartit en plusieurs volumes factices : deux aux reliures bleues plus modernes et nommés expressément « Mazarinades26 » et quatre volumes anciens avec reliures en parchemin en veau brun27, in-4°. Il s’agit des feuillets de l’époque de la Fronde reliés entre eux, comme nous l’avons dit, de façon totalement artificielle.
15Dans ces volumes anciens que nous avons consultés, le volume 1M988/3 comporte cent pièces, et nous savons par une annotation que la collection a été acquise le 30 juin 1778 à la vente de livres de Mme Duin, procureure, sans savoir comment elle-même s’était procuré le volume, si ce n’est supposer que, comme beaucoup de personnes des métiers du droit, elle était collectionneuse et bibliophile28. Le volume 1M988/5 contient un nombre indéterminé de pièces, la table a également été rajoutée manuellement mais non terminée à 82 textes, table qui reste à compléter et mériterait une nouvelle enquête. Le volume 1M988/6 comporte 94 pièces et un ex-libris illisible. Le volume 1M998/4 comporte 102 pièces, un ex-libris difficilement lisible (Jean Dusaussay ?) et une table des matières reprenant chacun des titres du recueil a été rajoutée à la main au début a posteriori. Les cinq premières mazarinades mentionnent exclusivement la personnification de la France à travers des textes comme La France affligée sur l’enlèvement du roi29, Le Tocsin de la France pour le maintien du roi30 ou encore Le Voyage de la France à Saint-Germain31. À cet endroit, une page semble avoir été arrachée et la suite du recueil enchaîne sur deux mazarinades sur l’Espagne32, puis sur les autres mazarinades rangées cette fois-ci sans ordre ni thème apparent.
16Pour le reste, en l’état actuel de nos recherches, il est impossible de déterminer les conditions de l’arrivée de cette collection dans la Bibliothèque universitaire de Lausanne.
17La collection de Genève, bien que modeste, aurait été léguée à la ville par la famille Raisin, qui comptait trois grands collectionneurs : Frédéric Raisin (1851-1923), avocat d’affaire (1873), juge suppléant au tribunal civil et à la cour de justice (1892-1922) et homme politique suisse (conseiller aux États, 1890-1892). Il est notamment connu comme amateur d’art et collectionneur, à l’image de son père, Pierre Isaac Étienne Raisin (1820-1870), et de son fils, Marcel Resin/Raisin (1890-1949), eux-mêmes avocats et hommes politiques genevois. S’il semble que les mazarinades ont été la propriété de Frédéric Raisin, nous ne savons pas exactement à quel moment elles ont été léguées à la bibliothèque de Genève, puisque les collections des trois avocats sont arrivées par vagues : en 1972 et 2014 par don de la famille (Pierre Raisin et Liliane Raisin Grandjean), ainsi que par achat en 2007 et 2010, soit quatre livraisons à la Bibliothèque de Genève. Il reste à déterminer le lot dans lequel se trouvaient les mazarinades et leur date d’acquisition par la Bibliothèque de Genève lors des différents legs et dons.
18D’après les ex-libris présents notamment sur le recueil BGE PFt 8933, « Bibliotheca Lamoniana » (et la cote Q 170) sur le contreplat et l’estampille « L » couronné en haut de la troisième page, les recueils proviennent de la bibliothèque de Guillaume de Lamoignon (1617-1677), premier président du parlement de Paris en 1653, connu pour être collectionneur. L’ex-libris héraldique « J. Gomez de la Cortina et amicorum. Fallitur hora legendo » montre que l’ouvrage a été un moment en possession de Joaquín Gómez de la Cortina Morante (1808-1868). Celui-ci était recteur de l’Université de Madrid, bibliophile, et nous savons que sa collection a été vendue à Paris à sa mort, une partie étant rachetée par l’École Normale Supérieure34. Autrement dit nous ignorons qui les a collectées durant la Fronde avant qu’elles n’entrent en possession de Lamoignon – peut-être lui-même ? Nous ne savons pas où elles se sont trouvées après 1677 jusqu’à leur acquisition par le marquis de Morante, et nous ne savons pas à quel moment Frédéric Raisin est entré en leur possession. Une note de la BCU indique que ce dernier les aurait reçues d’un ami libraire de Paris, sans indication de date.
19Toujours à la bibliothèque de Genève, nous trouvons quatre références étonnantes de mazarinades qui méritent d’être mentionnées35. Ces quatre petits volumes sont des réimpressions de mazarinades dans la ligne des publications de Célestin Moreau, Bibliographie des mazarinades36 et Choix de mazarinades37, chez l’imprimeur lillois Vanackère. La mention de ce seul nom et les dates de publication laissent penser qu’il pourrait s’agir d’Ernest Amédée Norbert Vanackère38 (1829 – ?), fils de Désiré Henri Julien Vanackère39 (1795-1851) et Aimée Désirée Constance Stalins40, connue sous le nom de « veuve Vanackère » après avoir repris les charges d’imprimeur en lettres, lithographie et de libraire41 de son mari, suite à la démission d’Ernest42 en 1856. Nous savons, par une note collée dans l’ouvrage, que ces mazarinades ont été données à la BCU par la fille de Robert Burkhardt, libraire, en 1954. C’est donc sans doute par son métier de libraire qu’il avait acquis ces recueils de mazarinades. Ces réimpressions suivent donc de près les volumes de la Bibliographie des mazarinades de Célestin Moreau (1850-1851), et s’inscrivent historiquement dans l’année où doit être érigée à la Vieille Bourse de Lille une statue de Napoléon Ier, sous le règne de son neveu Napoléon III.
2. La collection de Soleure
2.1. Les relations de la Confédération helvétique avec la France durant la Fronde
20Sous l’Ancien Régime, l’armée française est fortement constituée de mercenaires étrangers. Comme le rappelle Michel Pernot, notamment au moment du blocus de Paris :
Le 24 février [1649], alors que la situation de Paris assiégé commence à devenir dramatique et que la délégation parlementaire part pour Saint-Germain, le duc de Bouillon confie à Gondi, son complice, que son frère, le maréchal de Turenne « est sur le point de se prononcer pour le parti » et de mettre à la disposition de celui-ci l’armée française d’Allemagne, « la meilleure qui fût en Europe » […]. Entièrement composée de mercenaires germaniques, elle aurait dû être démobilisée en octobre 1648 mais, la guerre continuant avec l’Espagne, Mazarin l’a conservée au service de la France. Son intervention dans la guerre civile sera confirmée par une dépêche arrivée le 5 mars dans la capitale […]. Le 16 janvier, [Mazarin] a écrit directement aux colonels qui servent sous Turenne pour leur demander de rester dans le devoir et de s’opposer à tout ce que leur chef pourrait entreprendre contre le service du roi. Surtout, il charge un partisan, le financier Barthélémy Herwarth, de réunir l’argent nécessaire à la paie des mercenaires. La mission de celui-ci remporte un plein succès43.
21La mention « mercenaires germaniques » est ici bien vague. À première vue, on pourrait être tenté d’y inclure les Suisses. Mais il pourrait surtout s’agir des hommes que le duc de Saxe-Weimar avait mis au service de la France sous Louis XIII et Richelieu, une armée que commande désormais Turenne. Le maréchal espérait aider les frondeurs avec cette armée de mercenaires, sans succès : le général d’Erlach, resté fidèle à la Cour, soudoie les hommes sans soldes qui se mutinaient sous le commandement de Turenne faute de rémunération. Amédée de Noailles, en 1908, dresse une liste de ces mercenaires qu’il désigne par une série hétéroclite de nationalités : « Suédois, Finnois, Lapons, Irlandais, Croates, Polonais, Cosaques, Espagnols, Wallons44 ». Plusieurs mazarinades mentionnent en l’occurrence les Suédois et les Polonais évoqués par Amédée de Noailles, comme par exemple la Remontrance de la reine de Pologne à la reine de France touchant le déplaisir qu’elle a de voir combattre les Polonois contre les François45, ou la Lettre d'un gentilhomme suédois, envoyée à un seigneur polonois, touchant l'état présent des affaires de France, avec le catalogue de tous les écrits qui ont été imprimés et publiés depuis le 6 janvier 1649 (jour de l'enlèvement du roi hors de la ville de Paris), jusqu'à ce jourd'huy, 1er mars46, alors que rien n’atteste que le roi de Pologne au moment de la Fronde, Jean II Casimir Vasa, également roi de Suède, ait envoyé de quelconques troupes en France. Et jusqu’à présent, nul Suisse à l’horizon.
22En 1648 également, « un arriéré de solde de près de douze années rendait [la] subsistance [des régiments suisses au-delà du Jura] très incertaine47 ». Mazarin avait réuni en juin un Conseil extraordinaire pour trouver une solution à cette situation, d’autant qu’elle « devenait intolérable pour les officiers qui, responsables envers leurs hommes des engagements souscrits par la cour de Paris à l’égard de ceux-ci, se voyaient contraints de "faire argent de tout, en vendant leurs biens48" ». Puisque le royaume de France, et Mazarin, ont trouvé de quoi payer – pour soudoyer – les garnisons d’Erlach, les soldats Suisses, furieux, décident de déposer les armes, occasion que saisit aussitôt l’archiduc Léopold-Guillaume de Habsbourg, gouverneur général des Pays-Bas espagnols, pour s’entretenir avec les confédérés et tenter de les rallier à son camp – ce qui est assurément le propos de la Lettre envoyée par Dom André Piedmontel [sic], gouverneur de Nieuport en Flandre, le 8 juin 1649, à messieurs les colonels et capitaines suisses, commandants ès armées et garnisons de Sa Majesté très chrétienne49, que Célestin Moreau qualifie de « tentative d’embauchage » – ce qu’ils auraient refusé pour ne pas trahir leur serment de la paix perpétuelle de Fribourg (1516) envers la couronne de France50 malgré l’absence de salaires et de reconnaissance, ce qu’ils ont déjà fait par le passé pourtant.
23La question de l’argent et des salaires des soldats est au cœur des relations franco-suisses. On le voit dans quelques mazarinades comme l’Avis, remontrance et requête, par huit paysans de huit provinces, députés pour les autres du royaume, sur les misères et affaires du temps présent51, pamphlet pour lequel la note de Célestin Moreau indique que, parmi les griefs, « un Suisse dépense plus que six François52 » ; c’est aussi le cas dans l’Edit du roi pour création d’office et maréchaussée de France53, où il était question de payer les Suisses, ainsi que dans Point d’argent, point de Suisse54, mazarinade dans laquelle les Suisses se plaignent de ne pas être payés – titre reprenant une expression déjà employée55 et que l’on retrouvera dans la première scène des Plaideurs de Racine en 1668. Cette dernière mazarinade montre surtout pourquoi les autres pamphlets au sujet des « mercenaires germaniques » ne les mentionnent pas : d’après Arthur Piaget, cette mazarinade, au titre emprunté à un ancien dicton, « met en valeur leur comportement civilisé malgré ces impayés, opposé à la brutalité supposée des mercenaires d’autres nationalités56 ». Pour la brutalité supposée, nous renvoyons au Courrier polonois57, dans lequel un soldat polonais explique comment, non payé, il a jugé légitime de se servir chez un paysan, et comment, après l’avoir volé, il viola sa femme et sa fille, topos classique de la cruauté du soldat étranger, attitude dénoncée et condamnée fermement de longue date et associée à une barbarie cruelle.
2.2. Pourquoi Soleure ? Une collection sédentaire
24Si nous avons évoqué des Suisses embauchés par la France – et surtout non payés – il faut comprendre, d’après François Walter, les « mécanismes à l’œuvre au sein des élites helvétiques : l’émigration nécessaire et la carrière militaire à l’étranger58 ». Dans une Europe qui compte 100 millions d’individus en 165059, il faut compter qu’entre les xviie et xviiie siècles, ce sont « 315 000 à 430 000 hommes [suisses] de plus de 16 ans [qui] se seraient ainsi engagés à l’étranger60 ».
25Quant à la ville de Soleure qui nous intéresse ici, François Walter précise que :
Bien située géographiquement, la ville de Soleure est devenue tout naturellement la résidence des représentants de la France auprès des cantons. Le personnel diplomatique y est nombreux […] dont un certain contingent de traducteurs, de trésoriers et d’agents secrets, sans compter celui des légations de France dans les pays alliés des Suisses, à Genève et dans les Grisons61.
26Qu’en est-il donc de la collection de Soleure ? Comment une collection de pamphlets de la Fronde a-t-elle pu se trouver là ? Il s’agirait en fait de l’œuvre de bibliophiles – ou bibliomanes – avant l’heure62, car comme le définit Isabelle de Conihout, il existait au moment de la Fronde des « collectionneurs amateurs », et :
27[…] des possesseurs de livre qui ont, par leurs ardentes recherches, par leur curiosité, par le choix de reliures délibérément luxueuses ou particulières commandées par eux, ou par d’autres moyens plus à la portée de leur bourse (comme l’apposition solennelle et systématique d’un ex-libris), entendu afficher leurs goûts et la sélection qu’ils ont opérée dans la masse des livres disponibles63.
28D’après elle, « c’est le caractère volontaire et sélectif de ce rassemblement qui […] caractérise la bibliophilie ». Si nous employons également le terme « bibliomanes », c’est parce qu’il est question ici de mazarinades collectées, organisées et reliées en veau brun, mais nous n’avons aucune certitude quant au fait que ces textes aient été lus ou choisis en fonction de thèmes particuliers. La seule certitude tient à leur reliure : d’après Mara Meier, assistante scientifique à la Bibliothèque centrale de Soleure, il était d’usage dans les bibliothèques de militaires de constituer des volumes épais afin de les exposer en signe de puissance. Plus les volumes sont gros et nombreux, plus la bibliothèque est imposante, plus le possesseur apparaît comme un homme puissant aux yeux de ses visiteurs.
29L’analyse de l’ex-libris mène à l’un des propriétaires de ces mazarinades : Ludwig von Roll (1605-1652), colonel des Gardes suisses en France, issu d’une famille catholique qui a fui la Genève protestante pour un canton catholique. Il est le fils de Johann von Roll (1573-1643), catholique et francophile64, et est entré au service de la France dès 1625. D’abord capitaine des Gardes suisses en 1635, il acquiert un régiment dont il devient colonel en 1641. Ses faits d’armes le distinguent durant la guerre de Trente Ans, et notamment lors de la bataille de Rocroi en 1643. Il se voit nommé par Louis XIII « gentilhomme de la chambre du roi » et membre de sa garde rapprochée en 1642. Après Rocroi et le siège de Thionville, il est remarqué durant le siège de Porto-Longone au service de Mazarin.
30L’autre collectionneur et propriétaire d’un unique volume de la collection de Soleure est Philippe Wallier (1608-1654), connu également sous le nom de Philipp Wallier von Schauenstein, membre de l’élite dirigeante du patriarcat soleurois, et officier en France. Fils d’Henri Wallier et de Maria Katharina Greder von Watenfels, il est capitaine dans la compagnie des Gardes suisses de son oncle Wolfgang Greder65 (1592-1641), et encore en poste à Paris en 1654 à sa mort. Il aurait été également, d’après les archives Von Roll conservées à Soleure, « commandant des Gardes suisses en Italie », sans que rien ne soit précisé sur les lieux, dates de stationnement et la raison de sa présence là-bas, si ce n’est qu’historiquement, « 4000 Suisses conduits par le marquis de Cœuvres occupent la vallée et chassent les pontificaux66 ». Ainsi, que ce soit de 1620 à 1624 durant les conflits religieux ou durant la guerre de Trente Ans qui oppose notamment la France et l’Espagne jusqu’en 1659, rien n’empêche techniquement que Phillipe Wallier ait croisé à un moment la route de Mazarin durant son détachement en Italie, quand le cardinal n’était que capitaine d’infanterie au sein du régiment Colonna.
31Quel lien unit donc ces deux collectionneurs soleurois ? Le fils de Ludwig von Roll, Johann Ludwig Freiherr von Roll (1643-1718), colonel suisse au service de la France, épouse Maria Magdalena Wallier, fille de Philippe Wallier, ce qui en fait des parents par alliance, et peut expliquer que leurs volumes respectifs aient été réunis dans la même bibliothèque.
32Rott mentionne, dans son Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des Cantons Suisses, que :
[…] ce fut dans la première moitié de novembre [1649 ?] que le roi prévint officiellement son ambassadeur aux Ligues et les divers membres du Corps helvétique de la nécessité où il se trouvait, vu l’épuisement de ses ressources, de licencier quelques-uns de ses « fidèles Suisses, pour payer plus exactement les autres67 ».
33Or nous savons par les archives familiales que Ludwig von Roll remit son régiment en 1649 mais conserva sa compagnie de gardes68. Par ailleurs, grâce aux mêmes archives, nous savons que le 15 avril 1649, « le roi de France transfère la moitié de la compagnie de 200 hommes à Johann Ludwig von Roll » et que six jours plus tard, « Henri, souverain de Neuenburg-Valangin, comte de Longueville, investit Johann von Roll avec 1/3 du dixième de Kriegstetten69 ». Il s’agit ici d’Henri II d’Orléans, duc de Longueville (et non « comte » comme il est écrit) et beau-frère du Grand Condé dont nous avons déjà parlé, connu pour avoir été un soutien du Parlement lors de la Fronde parlementaire (1648-1649), ce qui montre que, d’une part, la famille von Roll se bat dans l’armée royale, et, d’autre part, que le duc de Longueville, frondeur, essayerait visiblement d’amadouer la famille de celui-ci à son avantage par des charges et donations.
34Les volumes sont reliés tantôt en veau brun, tantôt en parchemin naturel, et les mazarinades qu’ils contiennent ont été organisées par thème. La collection entière date de 1649. Le volume 1 regroupe des textes expressément opposés au cardinal Mazarin comme la Généalogie ou l’extraction et vie de Jules Mazarin70, la Requête présentée au roi Pluton par Concino Concini contre Mazarin71 ou La Véritable apparition d’Hortensia Buffalini à Jule [sic] Mazarin son fils72 ou des textes relatifs à la mort de Gaspard II de Coligny après la bataille de Charenton le 8 février 1649. Le deuxième volume présente 99 pièces sans cohérence entre elles autre que leur année de publication (1649). Le volume 3, qui comporte 45 pièces, est organisé autour de différents courriers, Le Courrier de la Cour, le Courrier étranger, le Courrier extravagant, et divers textes relatifs aux combats et sièges qui agitent le pays (prises de Charenton, de Langon73, de Quillebeuf74, de Neufbourg75…). Le volume 4, composé de 35 mazarinades, contient essentiellement des livraisons du Courrier françois au milieu de mazarinades contre Mazarin sans autres liens entre elles. Le dernier volume, de Philippe Wallier, contient 42 mazarinades sans organisation apparente autre que l’année 1649.
35Ainsi, la collection des mazarinades de Soleure est une collection d’époque. Tous les feuillets ont été collectés et collectionnés par deux membres de la noblesse locale et du patriarcat de la ville : Ludwig von Roll et Philippe Wallier, à la tête de compagnies de Gardes suisses à Paris au moment de la Fronde. Dans une logique d’apparat et pour présenter une bibliothèque monumentale lors des réceptions, ces feuillets ont été reliés avec du parchemin en volumes imposants.
36L’étude approfondie du journal de Ludwig von Roll et des archives de Soleure pourrait nous livrer à l’avenir bien d’autres informations sur les relations entre cette famille et le pouvoir royal français durant la Fronde.
37Notre dernière question pourrait être : « mais comment se fait-il, contrairement à d’autres collections, qu’elles soient restées dans cette ville ? ».
38La réponse tiendrait en partie à la chance. Si certaines des collections ont été acquises par des ventes aux enchères au gré du temps et ont, comme nous l’avons constaté, voyagé à travers l’Europe, la collection constituée par Ludwig von Roll et Philippe Wallier n’a jamais quitté Soleure. Elle a été donnée le 12 novembre 1763 à la bibliothèque de la ville par un descendant, un autre Ludwig von Roll von Emmenholz, alors en concurrence au patriarcat de Soleure avec une famille qui avait fait une donation importante de 924 livres le 20 juillet 1763. L’honneur nécessitant d’en donner davantage, toujours dans une recherche de puissance affichée publiquement, la famille von Roll se détacha de 1 178 volumes de sa bibliothèque privée, dont les mazarinades, conservées depuis, dans le fonds de la bibliothèque de Soleure.
39Cette recherche présente ainsi un état des lieux des collections de mazarinades en Suisse, mettant en lumière un point aveugle des recherches d’Hubert Carrier malgré la position géographique stratégique de la Suisse et ses intenses relations avec la France au xviie siècle. Ainsi entre 2013 et 2017, huit collections ont été identifiées. Ces fonds ont une ampleur variable, et les recherches révèlent des problèmes dans le catalogage, souvent absent sinon contenant des erreurs de transcription, rendant difficile leur exploration.
40Enfin il faut souligner à quel point la reconstitution de la provenance de ces collections de mazarinades est une opération complexe, les ex-libris et annotations mentionnent des liens avec des figures de l’époque, qui nécessitent des recherches plus approfondies.
41Ainsi, la Suisse s’avère être un terrain d’exploration fertile pour les mazarinades puisque, outre les collections déjà recensées, il en existe sans doute de nombreuses autres qui restent à découvrir et à étudier. La richesse potentielle des collections de mazarinades en Suisse doit être explorée ; leur étude et leur catalogage restent à poursuivre et à améliorer pour comprendre leur histoire et leur contexte.
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Mazarinades citées :
[Mo_533] Avis, remontrance et requête, par huit paysans de huit provinces, députés pour les autres du royaume, sur les misères et affaires du temps présent, 1649, au parlement de Paris, et de ceux (sic) députés et as semblés à Ruel pour la conférence, Paris : s.n., 1649, 72 pages.
[Mo_830] Le Courrier français apportant toutes les nouvelles véritables de ce qui s’est passé depuis l’enlèvement du roi, tant à Paris qu’à Saint-Germain-en-Laye, Paris : Rollin de la Haye, 1649, 8 pages.
[Mo_830] Suite et douzième arrivée du Courrier françois, apportant toutes les nouvelles de ce qui s’est passé depuis sa onzième arrivée jusqu’à présent, Paris : Rollin de la Haye, 1649, 7 pages.
[ Mo_833] Courrier (le) polonois, apportant toutes les nouvelles de ce qui s'est passé en l'autre monde depuis l'enlèvement du roi, fait par le cardinal Mazarin à Saint-Germain-en-Laye, jusqu'à présent, Paris : Veuve Jean Rémy, 1649.
[MO_833] Seconde (la) partie du courrier polonois, apportant des nouvelles de l’autre monde, au Prince de Condé, Paris : Veuve Jean Rémy, 1649.
[Mo_1189] Édit du roi pour création d'office et maréchaussée de France, vérifié en parlement, le roi y séant, le dernier jour de décembre 1652, Paris : les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653, 35 pages.
[Mo_2807] Point d’argent, point de Suisse, s.l.n. 1649, 11 pages.
[Mo_1419] France (la) affligée sur l’enlèvement du roi, avec une pièce contre les maltôtiers, Paris : Arnoult Cottinet, 1649, 6 pages.
[Mo_1478] Généalogie, ou Extraction de la vie de Jules Mazarin, cardinal et ministre d’Etat en France, Anvers : Samuel Beltrïnktl le jeune, s.d., 8 pages.
[Mo_1880] Lettre d'un gentilhomme suédois, envoyée à un seigneur polonois, touchant l'état présent des affaires de France, avec le catalogue de tous les écrits qui ont été imprimés et publiés depuis le 6 janvier 1649(jour de l'enlèvement du roi hors de la ville de Paris), jusqu'à ce jourd'huy, 1er mars, Paris : Pierre Du Pont, 1649, 8 pages
[Mo_2146] Lettre (la) du roi d ‘Espagne et celle de l’Empereur envoyées aux parisien, touchant les motifs de la paix générale, Paris : veuve J.Rémy, 1649, 7 pages.
[Mo_2233] Lettre envoyée par Dom André Piedmontel (sic), gouverneur de Nieuport en Flandre, le 8 juin 1649, à messieurs les colonels et capitaines suisses, commandants ès armées et garnisons de Sa Majesté très chrétienne. (S. l. n. d.), 4 pages.
[Mo_2883] Prise (la) par assaut de la ville de Quillebeuf en Normandie, avec la réduction en l’obéissance du roi de celle de Ponteaudemer (sic.), en la même province par le comte d’Harcourt, Saint-Germain, le 21 février 1649, 8 pages, réunie dans Mazarinades normandes, Société rouennaise des bibliophiles, 1882 (s. l.), sans pagination.
[Mo_3305] Remontrance de la reine de Pologne à la reine de France touchant le déplaisir qu'elle a de voir com battre les Polonois contre les François, Paris: Robert Feugé, 1649, 7 pages.
[Mo_3505] Requête présentée au roi Pluton par Conchino Conchini contre Mazarin et ses partisans, Paris : s.n., 1649, 7 pages.
[Mo_3777] Tocsin (le) de la France pour le maintien du roi et de sa couronne, Paris : s.n., 1649, 6 pages.
[Mo_3912] Union (l’) et alliance de l’Espagne avec la France, avec les protestations du roi d’Espagne conte Mazarin, sujet aussi remarquable que curieux, Paris : Pierre Variquet, 1649, 8 pages.
[Mo_3919] Véritable (la) apparition d’Hortensia Buffalini à Jules Mazarini, son fils, par P.D.P.P., sieur de Carigny, Paris : Robert Sara, 1649, 8 pages.
[Mo_4061] Voyage (le) de la France à Saint-Germain, avec ses plaintes à la reine contre le cardinal Mazarin et ses prières pour la paix et le retour de Leurs Majestés à Paris, par L.B.E.F.D.G.M.O.D.R., Paris : s.n., 1649, 16 pages.
1 Bruno Blasselle, Séverine Pascal, « Les fonds des mazarinades de la bibliothèque de l’Arsenal », Histoire et civilisation du livre, n° 12 : « Mazarinades, nouvelles approches / Actes du colloque des 10-12 juin 2015, Bibl. Mazarine/BnF, édités par Stéphane Haffemayer, Patrick Rebollar, Yann Sordet », 2016.
2 Christophe Vellet, « Les mazarinades à l’affiche ? Armand d’Artois et la collection de la Bibliothèque Mazarine », Ibid. p. 51-57.
3 Anders Toftgaard, « La collection de mazarinades de la Bibliothèque royale de Copenhague », Ibid., p. 33-49.
4 Laurent Ferri, « Inter folia venenum. Les collections de mazarinades aux États-Unis (1865-2014) », Ibid., p. 69-75.
5 Tadako Ichimaru, « Enjeux de la numérisation des mazarinades », Ibid., p. 77-89.
6 Georges Andrey, L’Histoire de la Suisse, t. 1, Paris, First, 2011, p. 165.
7 Georges Andrey, id., p. 113.
8 Conservées à l’Universitätbibliothek.
9 Réparties entre la Universitätbibliothek Basel et la Universitätbibliothek Bassel Hauptbibliothek.
10 Bibliothek Werner Oechslin.
11 Bibliothèque universitaire (BCU Dorigny), réparties dans plusieurs volumes numérotés 1-M988-1 à 1-M988-6.
12 Bernard Barbiche, Monique Chatenet, L’édition des textes anciens. xvie-xviiie siècle. Inventaire général – ELP, 1, 1993, coll. « Documents & Méthodes », 128 p.
13 Précédé de : « Fallait-il moderniser les graphies comme on le fait généralement pour les textes du xviie siècle ? Ne pas le faire présentait l’inconvénient de donner aux Mazarinades une allure faussement archaïque par rapport aux textes contemporains […]. Mais, à l’inverse, la modernisation systématique des graphies introduisait une disparate très grave, et totalement injustifiée, entre les citations des manuscrits […] et celle des imprimés […] », dans Hubert Carrier, La presse de la Fronde (1648-1653) : les mazarinades, t. 1 : La conquête de l’opinion, Genève, Droz ; Paris, Champion, 1989, coll. « Histoire et civilisation du livre », p. 52.
14 Célestin Moreau, Bibliographie des mazarinades, Paris, Jules Renouard, 1850-1851, 3 vol.
15 Anders Toftgaard, « Les mazarinades de la Bibliothèque royale de Copenhague », Histoire et civilisation du livre, op. cit, p. 37. Il cite Hubert Carrier, La Presse de la Fronde, t. 1, p. 71.
16 Le Courrier français apportant toutes les nouvelles véritables de ce qui s’est passé depuis l’enlèvement du roi, tant à Paris qu’à Saint-Germain-en-Laye, Paris, Rollin de la Haye, 1649, [M0_830], 8 p.
17 Suite et douzième arrivée du Courrier françois, apportant toutes les nouvelles de ce qui s’est passé depuis sa onzième arrivée jusqu’à présent, Paris, Rollin de la Haye, 1649, [M0_830], 7 p.
18 Catégories de mazarinades : http://mazarinades.org/7-liste-des-genres-categories/ [consulté le 26/03/2024].
19 Jean-François Gilmont, « Peut-on parler de contrefaçon au xvie et au début du xviie siècle ? La situation de Genève et d’ailleurs », Bulletin du bibliophile, n° 1, 2006, p. 19-40.
20 « […] pas loin de deux mille en 1649. L’explosion a lieu pendant l’hiver, quand Paris est assiégé après la fuite du roi et de sa mère à Saint-Germain […] [puis] nouvelle explosion en 1652 quand se radicalisent les conflits et les enjeux de la "Fronde des princes" : plus de mille cinq cents. Plus des trois quarts d’une production de cinq ans se concentrent donc sur 1649 et 1652. Après, c’est l’effondrement […] », dans Christian Jouhaud, Mazarinades. La Fronde des mots [1985], Paris, Aubier-Flammarion, coll. « Historique », [rééd.] 2009, p. 20-21.
21 Hubert Carrier, La presse de la Fronde (1648-1653), op. cit., t. 1, p. 191.
22 Hubert Carrier, ibid., p. 75.
23 Pierre-Louis Lainé, Archives généalogiques et historiques de la noblesse de France, ou Recueil de preuves, mémoires et notices généalogiques, servant à constater l’origine, la filiation, les alliances et les illustrations religieuses, civiles et militaires de diverses maisons et familles nobles du royaume, avec la collection des nobiliaires généraux des provinces de France, Paris, chez l’auteur, 1839, t. 6, p. 82.
24 Pierre-Louis Lainé, ibid.
25 Mazarinades : recueil de pièces en vers et en prose : qui ont paru pendant les troubles de la Fronde, Université de Lausanne, vol. 1 et 2, cf. respectivement :
26 Cote 1M988/1 ; 1M988/2.
27 Cote 1M988/3 ; 1M988/4 ; 1M988/5 et 1M988/6.
28 Jean-Louis Gazzaniga, « Avocats, littérateurs et érudits au xvie siècle », dans Études d’histoire de la profession d’avocat : Défendre par la parole et par l’écrit, Toulouse, Presses de l’Université Toulouse 1 Capitole, 2004, [en ligne : http://books.openedition.org/putc/12974 ].
29 La France affligée sur l’enlèvement du roi, avec une pièce contre les maltôtiers, Paris, Arnoult Cottinet, 1649, [M0_1419], 6 p.
30 Le Tocsin de la France pour le maintien du roi et de sa couronne, Paris, [s. n.], 1649, [M0_3777], 6 p.
31 Le Voyage de la France à Saint-Germain, avec ses plaintes à la reine contre le cardinal Mazarin et ses prières pour la paix et le retour de Leurs Majestés à Paris, par L.B.E.F.D.G.M.O.D.R., Paris, [s. n.], 1649, [M0_4061], 16 p.
32 La Lettre du roi d’Espagne et celle de l’Empereur envoyées aux parisien, touchant les motifs de la paix générale, Paris, veuve J. Rémy, 1649, [M0_2146], 7 p.
33 Notice de la bibliothèque de Genève : « Reliure en plein maroquin vert foncé, dent de rat à froid encadrant les plats, dos lisse, filet à froid, pièces de titre en rouge, pièces en queue en rouge et brun, dentelle intérieure, tranches dorées (peut-être exécutée par Anguerrand, relieur attitré du président Lamoignon, d'après les notes de P. Favre) ».
34 Notice BnF Data de Joaquin Gómez de la Cortina (1808-1868),
35 BGE Br 2144/2 (56 p., in-16°, de 1853), BGE Br 2144/3 (1853 – 50 p., 22 cm), BGE Br 2144/4 (1854, 42 p., in-16°), BGE Br 2144/5 (1854, 35 p., 22 cm).
36 Célestin Moreau, Bibliographie des mazarinades, op. cit.
37 Célestin Moreau, Choix de mazarinades, vol. 1, Paris, Jules Renouard, 1853.
38 Patrick Laharie, Libraires et imprimeur. 59. Lille (Nord) 1813-1881. Imprimeurs en lettres. Lithographes. Taille-douciers. Libraires. Inventaire des articles F/18/2011 à 2013 complété par les enregistrements de brevets (1813-1870) et déclarations (1870-1881) relevés dans les registres *F/18(I)/14, 15, 16 ,18 ,19, 22, 23, 24 et 25, Centre Historique des Archives Nationales, 2003, p. 75.
39 Patrick Laharie, Libraires et imprimeur. 59. Lille (Nord) 1813-1881…, op. cit., p. 74.
40 Ibid, p. 78. Jean-Paul Barrière, « Les veuves chefs d’entreprise dans la France du Nord (milieu xixe - début xxe siècles) » dans PME et grandes entreprises en Europe du Nord-Ouest, xixe - xxe siècle : Activités, stratégies, performances, Villeneuve d'Ascq, Presses universitaires du Septentrion, 2012,
41 Patrick Laharie, Libraires et imprimeur. 59. Lille (Nord) 1813-1881…, op. cit., p. 8.
42 Ibid. p. 75. Notice BnF de Désiré Henri Julien Vanackère, cf. https://data.bnf.fr/ark:/12148/cb162552511 (consulté le 29/01/2023).
43 Michel Pernot, La Fronde 1648-1653, Paris, Taillandier, coll. « Texto », 2012, [rééd. de De Fallois, 1994], p. 130-131.
44 Amédée de Noailles, Épisodes de la guerre de Trente Ans. Bernard de Saxe-Weimar (1604 à 1639) et la réunion de l’Alsace à la France, Paris, Perrin, 1908, p. 134.
45 Remontrance de la reine de Pologne à la reine de France touchant le déplaisir qu'elle a de voir combattre les Polonois contre les François, Paris, Robert Feugé, 1649, [M0_3305], 7 p.
46 Lettre d'un gentilhomme suédois, envoyée à un seigneur polonois, touchant l'état présent des affaires de France, avec le catalogue de tous les écrits qui ont été imprimés et publiés depuis le 6 janvier 1649 (jour de l'enlèvement du roi hors de la ville de Paris), jusqu'à ce jourd'huy, 1er mars, Paris, Pierre Du Pont, 1649, [M0_1880], 8 p.
47 Édouard Rott, Histoire de la représentation diplomatique de la France auprès des cantons suisses, de leurs alliés et de leurs confédérés, 1643-1663, Berne, Imprimerie Staempfli & Cie, 1917, vol. 6, p. 201.
48 Édouard Rott, ibid., p. 201.
49 Lettre envoyée par Dom André Piedmontel [sic], gouverneur de Nieuport en Flandre, le 8 juin 1649, à messieurs les colonels et capitaines suisses, commandants ès armées et garnisons de Sa Majesté très chrétienne, [s. l. n. d.], [M0_2233], 4 p.
50 Édouard Rott, op. cit., p. 202.
51 Avis, remontrance et requête, par huit paysans de huit provinces, députés pour les autres du royaume, sur les misères et affaires du temps présent, 1649, au parlement de Paris, et de ceux [sic] députés et as semblés à Ruel pour la conférence, Paris, [s. n.], 1649, [M0_533], 72 p.
52 Célestin Moreau, Bibliographie des mazarinades, op. cit, t. 1.
53 Édit du roi pour création d'office et maréchaussée de France, vérifié en parlement, le roi y séant, le dernier jour de décembre 1652, Paris, Les imprimeurs et libraires ordinaires du roi, 1653, [M0_1189], 35 p.
54 Point d’argent, point de Suisse, [s. l.], [s. n.], 1649, [M0_2807], 11 p.
55 « Point d’argent point de Suisses, […] si vous ne payez vous ne serez pas servi. » (Antoine Oudin, Curiosité françoises pour supplément aux dictionnaires ou recueil de plusieurs belles propriétés, avec une infinité de proverbes et quolibets pour l’explication de toutes sortes de livres, Paris, Antoine de Sommaville, 1640, p.517.
56 Arthur Piaget, « Point d’argent, point de Suisse », Musée neuchâtelois, revue de la Société d'histoire du canton de Neuchâtel, janvier-février 1915, p. 154-158.
57 Le Courrier polonois, apportant toutes les nouvelles de ce qui s'est passé en l'autre monde depuis l'enlèvement du roi, fait par le cardinal Mazarin à Saint-Germain-en-Laye, jusqu'à présent, Paris, Veuve Jean Rémy, 1649, [M0_833]. La seconde partie du courrier polonois, apportant des nouvelles de l’autre monde, au Prince de Condé, Paris, Veuve Jean Rémy, 1649, [M0_833].
58 François Walter, Histoire de la Suisse. L’Âge classique (1600-1750), Neuchâtel, Alphil / Presses universitaires suisses, t. 2, p. 27.
59 Yves Durand, « Chapitre II – Population et production », dans Georges Livet (éd.), Histoire générale de l'Europe (2). L'Europe du début du xive siècle à la fin du xviiie siècle, Paris, Presses Universitaires de France, « Hors collection », 1980, p. 449-471.
60 François Walter, op. cit., p. 43.
61 Idem, p. 95.
62 Isabelle de Conihout, « Les bibliophiles avant la bibliophilie (xvie-xviie siècles) », Revue d'histoire littéraire de la France, jan.-mars 2015, n° 1, p. 49-72, [en ligne : https://www.cairn.info/revue-d-histoire-litteraire-de-la-france-2015-1-page-49.htm].
63 Isabelle de Conihout, op. cit., paragraphe 1.
64 Voir « Roll, Johann von », dans Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 11/12/2014, traduit de l’allemand, https://hls-dhs-dss.ch/fr/.
65 Voir « Greder, Wolfgang », dans Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 13/01/2006, traduit de l’allemand.
66 Jean-Baptiste Noé, « La Valteline, un point chaud oublié », in L’Économiste. Comprendre l’économie, août 2021, en ligne : https://www.leconomiste.eu/decryptage-economie/701-la-valteline-un-point-chaud-oublie.html (consulté le 26/03/2024).
67 Édouard Rott, op. cit., p. 210.
68 Voir : « Roll, Ludwig von », dans Dictionnaire historique de la Suisse (DHS), version du 05/01/2012, traduit de l’allemand (Suisse).
69 Original : « Heinrich, souverain von Neuenburg-Valangin, Graf von Longueville, investiert Johann von Roll mit 1/3 des Zehntens Kriegstetten ».
70 Généalogie, ou L’Extraction de la vie de Jules Mazarin, cardinal et ministre d’Etat en France, Anvers, Samuel Beltrïnklt le jeune, [s. d.], [M0_1478], 8 p.
71 Requête présentée au roi Pluton par Conchino Conchini contre Mazarin et ses partisans, Paris, [s. n.], 1649, [M0_3505], 7 p.
72 La Véritable apparition d’Hortensia Buffalini à Jules Mazarini, son fils, par P. D. P. P., sieur de Carigny, Paris, Robert Sara, 1649, [M0_3919], 8 p.
73 Ville de frondeurs bordelais avec le marquis de Sauveboeuf à leur tête.
74 La Prise par assaut de la ville de Quillebeuf en Normandie, avec la réduction en l’obéissance du roi de celle de Ponteaudemer (sic.), en la même province par le comte d’Harcourt, Saint-Germain, le 21 février 1649, [M0_2883], 8 p., dans Mazarinades normandes, [s. l.], Société rouennaise des bibliophiles, 1882, sans pagination.
75 En février 1649, prise du château par le comte de Clères au nom du comte d’Harcourt.
Premier numéro
© Revue du GRHis, « Revue du GRHis », n° 1,2025
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Quelques mots à propos de : Céline Graillat
Docteure en langue et littérature françaises modernes de l'Université de Fribourg, spécialiste de la pneumatologie littéraire dans les mazarinades et de l’analyse des imaginaires ésotériques, des phénomènes surnaturels en littérature.