1 | 2010
Les représentations linguistiques de la personne

Voici un ouvrage riche par la diversité des approches et des analyses proposées, comportant aussi bien des synthèses nécessaires que des études spécifiques, toujours axées sur des représentations linguistiques de la personne. Pas moins de sept langues y sont étudiées dans le détail (allemand, anglais, basque, espagnol, français, grec ancien et latin), sans oublier des comparaisons portant sur le portugais, l’italien, le roumain ou l’indo-iranien.

À la lecture de tous ces articles, le lecteur sera sans doute surpris de constater, dans des langues aussi diverses, les ponts et passerelles que l’on peut établir entre l’expression d’une notion qui rejoint la référence systématisée aux trois composants fondamentaux de tout acte de communication langagière, ayant attiré l’attention des linguistes depuis l’Antiquité jusqu’aux pionniers de la linguistique contemporaine. Bien des articles sont redevables aux analyses de Saussure, de Bally et de leurs successeurs, qui ont fait à leur tour école, Jakobson, Benveniste, Chomsky, Culioli, Ducrot, Guillaume, Halliday et tant d’autres.

Textes réunis et présentés par José Antonio Vicente Lozano, Alain Blanc et Nicolas Ballier.

 

Couverture de
  • José Antonio Vicente Lozano, Alain Blanc et Nicolas Ballier  Avant-propos

La personne dans la prédication complexe

Le pronom relatif quien et sa relation univoque avec la personne

Béatrice Salazar


Résumés

L’espagnol ne semble pas avoir tendance à indiquer la marque de la personne dans les pronoms relatifs. La signification, la place de l’antécédent et quelques traits sémantiques (genre et nombre) peuvent suffire largement à l’attribution de la référence, d’où les fluctuations constatées dans le système ; l’emploi rare de quien sujet dans les relatives explicatives paraît confirmer cette tendance à des anaphoriques passe-partout, des simples liens marquant la continuité référentielle. Quien ne reste pas moins le seul des pronoms relatifs à porter de façon univoque le trait lexical [+ humain], c’est à dire à faire référence à la personne.

For relative pronouns in Spanish there is no tendency to mark persons since meaning, the position of the antecedent and a few semantic features (gender and number) may be enough to assign a reference, hence the variations at work in the system. The scarcity of quien as a subject in explanatory relative clauses seems to confirm this tendency of nondescript / nonspecific anaphoric markers, mere links signalling a referential continuity. Nevertheless quien is the only relative pronoun univocally bearing the lexical feature [+ human], i.e. referring to persons.

Texte intégral

Ce texte n’a pas encore fait l’objet d’une rétroconversion en XML, mais il peut être consulté dans sa version PDF.

Pour citer ce document

Béatrice Salazar, « Le pronom relatif quien et sa relation univoque avec la personne » dans « Les représentations linguistiques de la personne », « Epilogos », n° 1, 2010 Licence Creative Commons
Ce(tte) œuvre est mise à disposition selon les termes de la Licence Creative Commons Attribution - Pas d’Utilisation Commerciale - Partage dans les Mêmes Conditions 4.0 International. Polygraphiques - Collection numérique de l'ERIAC EA 4705

URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/eriac/index.php?id=677.

Quelques mots à propos de :  Béatrice Salazar

Normandie Univ, UNIROUEN, ERIAC, 76000, Rouen, France
Béatrice Salazar est actuellement professeure émérite de l’Université de Rouen. Ses domaines de recherche, axés sur la problématique énonciative, sont principalement la référence (deixis et anaphore), la cohérence discursive et l’aspect verbal.