1 | 2010
Les représentations linguistiques de la personne

Voici un ouvrage riche par la diversité des approches et des analyses proposées, comportant aussi bien des synthèses nécessaires que des études spécifiques, toujours axées sur des représentations linguistiques de la personne. Pas moins de sept langues y sont étudiées dans le détail (allemand, anglais, basque, espagnol, français, grec ancien et latin), sans oublier des comparaisons portant sur le portugais, l’italien, le roumain ou l’indo-iranien.

À la lecture de tous ces articles, le lecteur sera sans doute surpris de constater, dans des langues aussi diverses, les ponts et passerelles que l’on peut établir entre l’expression d’une notion qui rejoint la référence systématisée aux trois composants fondamentaux de tout acte de communication langagière, ayant attiré l’attention des linguistes depuis l’Antiquité jusqu’aux pionniers de la linguistique contemporaine. Bien des articles sont redevables aux analyses de Saussure, de Bally et de leurs successeurs, qui ont fait à leur tour école, Jakobson, Benveniste, Chomsky, Culioli, Ducrot, Guillaume, Halliday et tant d’autres.

Textes réunis et présentés par José Antonio Vicente Lozano, Alain Blanc et Nicolas Ballier.

 

Couverture de
  • José Antonio Vicente Lozano, Alain Blanc et Nicolas Ballier  Avant-propos

Les personnes de l’espagnol

Le voseo comme cible de traduction en Argentine

Marcelo Sztrum


Résumés

En espagnol d’Argentine et notamment à Buenos Aires, la représentation de l’allocutaire en tant que tel inclut, dans tous les sociolectes et presque toutes les situations où le locuteur est amené à tutoyer son interlocuteur, des formes spécifiques de voseo. De nos jours, ce fait est notoire et reconnu par les différentes instances normatives. Mais avant les années 1960-1970, il existait pour la plupart des écrivains argentins une scission diglossique entre leur parole, aussi voseante qu’aujourd’hui, et leur écriture, soumise aux normes qui stigmatisaient le voseo. Sont explorées ici des traces de ce conflit dans des traductions argentines d’Apollinaire et d’Hemingway.

In Argentina Spanish, especially in the Buenos Aires area, in every sociolect and in almost every tú-addressing situation, the representation of the co-speaker includes specific forms of voseo. Nowadays this fact is taken for granted and acknowledged by the various normative institutions. In the 1960s and 1970s there existed for most Argentinean writers a diglossic split between their speech, making a fair use of voseo like nowadays and their writing where voseo would be frowned upon. Some remnants of this conflict are traced back to the Argentinean translations of Apollinaire and Hemingway.

Texte intégral

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Pour citer ce document

Marcelo Sztrum, « Le voseo comme cible de traduction en Argentine » dans « Les représentations linguistiques de la personne », « Epilogos », n° 1, 2010 Licence Creative Commons
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URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/eriac/index.php?id=658.

Quelques mots à propos de :  Marcelo Sztrum

Ancien enseignant à l’Université de Rouen, après l’avoir été aux universités de Buenos Aires, Clermont-Ferrand et Strasbourg. Il a été consultant en linguistique et traducteur technique à l’Union latine, à Paris. Il a travaillé sur les relations langue espagnole / nation argentine (parmi ses articles : « Esta debe ser, es, deseo que sea otra lengua : evolución de la idea de idioma nacional argentino », dans Agustín Redondo (dir.), Les Représentations de l’Autre dans l’espace ibérique et ibéro-américain, tome II, Paris 1993, p. 259-269) et termine la rédaction d’une thèse de doctorat sur l’ostensibilité de la deuxième personne en espagnol.