Sommaire
3 | 2012
Les Jésuites dans le monde moderne (XVIe-XVIIIe siècles) : textes commentés et débats historiographiques
Dans le cadre de la question « Les jésuites en Espagne et en Amérique (1565-1615). Pouvoir et religion » du concours de l’agrégation d’espagnol (2011-2013), nous consacrons ce numéro spécial aux « Jésuites dans le monde moderne (XVIe-XVIIIe siècles) : textes commentés et débats historiographiques ». Notre intention est de mettre à la disposition des étudiants, mais aussi des chercheurs, des documents jésuites commentés. Ce livre électronique se décline en deux parties : une première partie concernerait les différents intitulés de la question mise au programme de l’agrégation ; une deuxième section les dépasserait tant du point de vue géographique, que chronologique et thématique. Les textes ont été recueillis par Marie-Lucie Copete et Youssef El Alaoui.
- Marie-Lucie Copete et Youssef El Alaoui Note d’introduction
- Youssef El Alaoui Jesuitas y moriscos
(Comentario al “Segundo remedio” de Ignacio de las Casas) - Aliocha Maldavsky Memorial de Diego de Torres Bollo al presidente del Consejo de Indias (1603)
- Rica Amran Pedro de Rivadeneira y la oposición de los jesuitas a los estatutos de limpieza de sangre
- Samuel Fasquel La peinture des vices dans Los Ejercicios Espirituales de la Compañía de Jesús, satire de Juan de Salinas
- Borja Franco Llopis Ignacio de las Casas y el arte como método de evangelización
- Manuela Águeda Garcia-Garrido El oficio de maestro de primeras letras, según el predicador jesuita Juan de Gámiz (1695)
3 | 2012
La peinture des vices dans Los Ejercicios Espirituales de la Compañía de Jesús, satire de Juan de Salinas
Samuel Fasquel
Les pages qui suivent sont conçues comme une contribution à l’étude de la satire des jésuites au siècle d’or. Contribution qui sera modeste, car je n’étudierai ici qu’un fragment du texte de Salinas, et parce qu’il ne s’agit nullement de mener une réflexion générale sur la satire des vices dont la Compagnie serait accusée. Pour une contextualisation historique approfondie, et pour mieux connaître la figure et l’œuvre de Salinas, le lecteur pourra consulter les quelques ouvrages recensés en bibliographie.
Commentaire
1Les pages qui suivent sont conçues comme une contribution à l’étude de la satire des jésuites au Siècle d’Or. Contribution qui sera modeste, car je n’étudierai ici qu’un fragment du texte de Salinas, et parce qu’il ne s’agit nullement de mener une réflexion générale sur la satire des vices dont la Compagnie serait accusée1. Pour une contextualisation historique approfondie, et pour mieux connaître la figure et l’œuvre de Salinas, le lecteur pourra consulter les quelques ouvrages recensés en bibliographie.
2Le poème qui nous occupe a été édité par Henry Bonneville dans Juan de Salinas, Poesías humanas, pages 257-2752. Il s’agit d’une composition longue de 384 vers écrite sur un registre plaisant mêlant la facétie du ton au sérieux du propos. Salinas crée un locuteur qui, par bien des aspects, rappelle la figure du pícaro. Dès l’ouverture du poème, ce locuteur annonce son projet de séjourner chez les jésuites afin de se livrer aux exercices spirituels. Toutefois, le lecteur découvre rapidement que sa motivation réelle est autre. Les théatins, car c’est ainsi que les jésuites sont désignés tout au long du poème, jouissent en effet d’une solide réputation de bons vivants :
Pensaba yo, cuitado,
que había de ser allí muy regalado ;
pues dicen que Teatinos
siempre beben decrépitos los vinos,
y tan buenos a veces,
que se pueden beber hasta las heces.
Muy bien acomodados
tienen sus aposentos escusados ;
que es gente que profesa
leer un Plinio práctico en la mesa,
y ellos son a quien toca
regirse por el libro : « ¿ qué quieres boca ? » (v. 19-30)
3Voilà déjà une information intéressante pour l’étude de la satire des jésuites, puisque cette évocation des membres de la Compagnie repose bien sur ce qui se dit d’eux (« dicen que… »). Pour l’instant, il ne s’agit donc que de transcrire un discours qui reflète leur réputation. Il faudra attendre un peu pour que la satire repose non plus sur ce qui se dit, mais sur ce que le personnage-locuteur voit et décrit.
4Le premier contact de notre picaro avec l’univers des jésuites ne lui procure qu’une grande désillusion. En effet, on ne lui sert que du pain et du vin coupé d’eau. La mauvaise réputation des jésuites ne serait-elle que calomnie ? Il faut croire que non, car les personnages qu’il croise l’incitent à penser que sa sinistre cellule et ses maigres repas ne sont pas le lot réservé aux disciples d’Ignace :
Mas el ver los hermanos
tan lucios, tan alegres, tan lozanos
con sustento tan poco,
me tenía confuso y casi loco ;
y así formé conceto
que había allí algún Jordán secreto (v. 67-72).
5Il y aurait donc anguille sous roche. Le picaro devine, en observant le monde qui l’entoure, que son sort ne doit pas avoir grand-chose en commun avec celui de ceux qui habitent les lieux. Et c’est ainsi qu’il découvre que les théatins festoient en secret :
y al entrar de una sala,
que en la grandeza la de Francia iguala,
vi una tarjeta bella,
que apenas con su luz pude leella,
y en rubias letras de oro
decía claramente : Aquí es el coro.
Y a una pequeña reja
acomodé la vista y blanda oreja
a la música suave,
que se entonaba en este coro grave,
que era, porque me escuches,
en vez de sacabuches, mete-buches,
y por ser muy sonoras,
en vez de chirimías, cantimploras (v. 125-138).
6Le banquet a donc lieu dans le chœur. Le locuteur insiste sur ce point (« decía claramente », « coro grave »). Ce n’est pas sans raison : il n’y a pas de chœur chez les jésuites. Le Père Ribadeneira en rend compte en précisant : « También reprehenden muchos a nuestra Compañía, porque no tiene coro, para alabar a nuestro Señor, y cantar las horas canónicas, como las demás Religiones »3. Les jésuites du poème utilisent ce chœur tout autrement, et le choix de Salinas permet de mieux souligner l’hypocrisie de ces jésuites qui se cachent pour banqueter, troquant les instruments de musique pour « mete-buches » et « cantimploras ». Le picaro décrit le banquet qu’il observe avec envie, proposant en creux un portrait satirique des jésuites qui s’adonnent ainsi à la gourmandise. Entendant l’un des jésuites préciser qu’ils font pénitence, le personnage s’avance en faisant savoir qu’il est lui-même un grand pénitent. Les convives ne peuvent que constater qu’ils ont été découverts. Leur mine, d’ailleurs, trahit leur culpabilité :
Quedáronse pasmados
atónitos, confusos y admirados,
y no de otra manera
que si en algún delito los cogiera (v. 325-328).
7Qu’à cela ne tienne, le picaro sera invité à participer aux agapes sous réserve de garder son secret à jamais. Le poème se conclut sur les propos d’un locuteur convaincu d’avoir découvert une terre où tout n’est que confort. L’expérience du locuteur lui a donc permis de constater que la réputation des jésuites, qui au début du poème ne repose que sur ce qui se dit, est bel et bien fondée.
8Mais revenons un peu en arrière, à l’intérieur de ce chœur transformé en salle des fêtes. Le personnage y observe des tableaux qui constituent en eux-mêmes une satire des jésuites. C’est ce passage que nous avons choisi de transcrire et de commenter. Le locuteur décrit quatre tableaux dont deux représentent ouvertement les jésuites. Pour les deux autres, la cible est moins explicite. Toutefois, il ne fait guère de doute que c’est bien des jésuites qu’il s’agit : on ne voit pas pourquoi « el más avaro », dans le premier tableau (v. 164) et « allí », dans le quatrième (v. 204), désigneraient une cible différente de celle qui apparaît dans les autres tableaux. Au demeurant, il n’est pas incohérent que le premier tableau évoque implicitement l’avarice des jésuites dès lors que le second dénonce ouvertement leur cupidité. Quant au dernier, on verra bientôt que ce qu’il représente entretient un lien direct avec la représentation des jésuites gourmands observés par notre picaro.
9Salinas n’offre guère de détails descriptifs pour le premier tableau. Il semblerait qu’il représente un jésuite entouré de rois, et probablement faut-il comprendre qu’à côté du personnage se trouve une forge qui ne peut être éteinte qu’avec de l’or. Le jésuite a besoin d’or comme l’hydropique a besoin d’eau. Le tableau figure l’avarice des jésuites, dont la soif de l’or est maladive4. Une inscription vient éclairer le sens du tableau : « muera Marta, y muera harta ». Gonzalo Correas donne cette explication :
Es tan grande la sed de algunos enfermos, o el antojo de otra cosa, que a trueco de satisfacer la sed, o apetito, no reparan en el daño que les puede hacer, y con encarecimiento dicen : « Denme de beber y muérame luego, y no me maten de sed » ; y si está desahuciado y apetece comer, se lo dan y tienen por piedad no los dejar morir de hambre, porque morir de hambre es cosa muy lastimosa ; mas el beber, siempre se lo recatean. Acomódase a otras cosas5.
10L’hydropisie des avares repose sur leur soif de l’or ; elle est telle qu’ils en mourront. Si l’on suit l’explication de Correas, on peut même dire que les jésuites mourront d’avarice en étant pleinement conscients de leur mal, comme le malade qui demande à boire alors que l’eau peut lui être fatale. Le premier tableau dénonce donc l’avarice des jésuites, coupables de commettre l’un des sept péchés capitaux.
11Le second évoque leur cupidité. Sur le plan pictural, il est bien plus intéressant que le précédent. Qu’y voit-on au juste ? Le tableau semble divisé en deux : une partie ou un premier plan représente la Cupidité entourée de chats et de jésuites qui s’emploient à les attraper. La deuxième partie illustre la cupidité d’un jésuite qui accompagne un mourant tout en guignant son héritage. La difficulté interprétative repose sur le sens à donner au mot gato, qui désigne, bien sûr, un chat mais aussi un voleur ou une bourse confectionnée avec la peau d’un chat (Diccionario de Autoridades). Dans les notes qu’il propose pour ce poème, Bonneville retient l’acception qui associe gato et voleur. C’est possible, mais je n’écarterais pas une autre interprétation. Le locuteur précise que là encore une inscription vient éclairer le sens de l’œuvre. On appréciera l’importance du mot « enigma », v. 175-6, qui porte à croire que l’interprétation du tableau est complexe et que son sens ne s’offre pas immédiatement6, au point qu’il faille le déclarer, v. 178. Cette inscription indique : « no te espante, / que semejante quiere a semejante ».
12L’incise figurant après le mot gatos permet de comprendre le sens de l’énigme : « gatos, cuyas almas son doblones ». Si les jésuites veulent attraper des chats parce que « semejante quiere a semejante », c’est d’abord parce que le cœur des jésuites est semblable à l’âme des gatos : il est rempli d’or, puisque les chats représentés sur le tableau renvoient métaphoriquement aux bourses pleines de doublons, comme doit le deviner celui qui, face au tableau, ne voit que des chats, des jésuites et une inscription établissant un lien entre les deux. Le mot alma désigne l’âme des jésuites et non pas l’âme des voleurs – ce qui ne serait pas très intéressant poétiquement – mais l’intérieur du sac, par une autre métaphore.
13Après l’avarice et la cupidité, c’est vraisemblablement l’orgueil qui est figuré dans le troisième tableau. En effet, on y trouve une représentation de l’enfer, avec des fours remplis de serpents… et de théatins ! On pourrait croire que le tableau évoque simplement la condamnation qui attend les jésuites pour leurs travers. L’inscription, toutefois, désigne un péché plus précis : « porque en el lago Averno / no se hagan señores del infierno ». Les jésuites sont accusés d’un orgueil tel qu’ils voudraient tout gouverner, jusqu’aux terres infernales.
14Enfin, le dernier tableau représente la Faim, humblement vêtue, condamnée aux galères. Effectivement, dans la salle où sont réunis les jésuites, la Faim semble vouée à disparaître, tant les mets décrits immédiatement après sont appétissants et transforment notre picaro en un nouveau Tantale (v. 214).
15Avarice, cupidité, orgueil, gourmandise, tels sont les vices évoqués par les quatre tableaux. Par ailleurs, ils ont été ramenés par Ignace de Loyola (v. 162), précision dont le caractère polémique mériterait une interprétation que je ne suis pas capable de fournir. Il n’est pas inutile de revenir sur un point : ces tableaux sont exposés dans ce chœur où nos jésuites se régalent. On aurait pu imaginer d’autres œuvres, allégories de la vertu qui, par contraste, constitueraient autant de rappels à l’ordre. Non seulement les jésuites de Salinas dévoient la fonction initiale du chœur pour ripailler en cachette, mais en plus ils semblent insensibles à ces tableaux qui les entourent et représentent le vice jésuitique. L’hypocrisie est telle que, dès lors qu’on ne les voit pas, les jésuites se livrent à la gourmandise et, pire peut-être, sont tout à fait indifférents aux travers qui leur sont attribués sur ces tableaux. Ne serait-ce pas le comble de l’hypocrisie, voire du cynisme ? En cela, les tableaux décrits ont une double fonction : ils permettent de voir ce que le comportement des jésuites croisés par le picaro ne permet pas de déceler, par exemple la cupidité. Mais en plus ils contribuent à caractériser les convives, en montrant implicitement combien les travers attribués à la Compagnie les laissent indifférents. Ce qui se joue dans ce chœur, c’est donc peut-être la question de la conscience des jésuites, accusés, en fin de compte, d’être hypocrites au point de ne même plus voir ce qui devrait leur faire honte. Les quatre tableaux que nous avons choisi d’examiner constituent donc un élément majeur de cette satire dans laquelle la peinture et la poésie semblent se rejoindre, dans une version originale et anti-jésuitique d’un fameux topos : ut pictura poesis.
Texte : Los Ejercicios Espirituales de la Compañía de Jesús
16Estando el autor en Roma, oía decir que muchos iban a hacer ejercicios espirituales a la Compañía de Jesús. Cuenta cómo fue él, y lo que le sucedió en este tiempo7.
[…] Honraban esta cuadra,
en cada esquina que por ella cuadra,
muchos bellos pinceles,
milagrosas pinturas del Apeles,
cuyo rico dibujo
el Padre Ignacio de Venecia trujo.
Con artificio raro,
entre reyes estaba el más avaro,
cuya hidrópica fragua
se apaga con el oro en vez de agua,
y un mote que le aparta,
decía : muera Marta, y muera harta.
Estaba la Codicia
en otro lienzo junto a la Avaricia,
cercada de montones
de gatos, cuyas almas son doblones,
y muchos Padres de éstos
los agarraban y cogían prestos.
De aquesta enigma rara,
o (por mejor decir) enigma clara,
para mayor ornato
declaraba una letra su retrato,
diciendo : no te espante,
que semejante quiere a semejante.
Estaba agonizando,
con la confusa muerte peleando,
uno, que a su cabeza
enía grande suma de riqueza,
y a morir le ayudaba
un Padre de éstos que se la quitaba.
Un infierno abreviado
estaba en otro lienzo dibujado,
y de serpientes rufas
cuajadas las diabólicas estufas ;
y en una muy cerrada
estaba de Teatinos gran manada.
Yo que buscaba atento
la causa de tan grande encerramiento,
en una piel marchita
de un pardo lobo, vi esta letra escrita :
porque en el lago Averno
no se hagan señores del infierno.
Quejábase el Hambre,
vestida de sayal y tosco estambre,
en otro cuadro bello,
que ponía temor en sólo vello,
porque, con muchas veras,
de allí la desterraban a galeras.
Dejo otros laberintos,
que, por no estar tan claros y distintos,
no vi bien sus figuras,
peregrinos retratos y pinturas :
que siempre en los extremos,
comúnmente lo más priva lo menos8.
Bonneville Henry, Le Poète sévillan Juan de Salinas (1562 ?-1643). Vie et œuvre, Grenoble, Allier, 1969.
Copete Marie-Lucie, « Le “Discurso de las cosas de la Compañía” (1605) de Juan de Mariana », dans Pierre-Antoine Fabre et Catherine Maire (dir.), Les Antijésuites. Discours, figures et lieux de l’antijésuitisme à l’époque moderne, Rennes, Presses Universitaires de Rennes, 2010, p. 165-178.
Correas Gonzalo, Vocabulario de refranes y frases proverbiales [1627], Louis Combet (ed.), révisée par Robert Jammes et Maïté Mir-Andreu, Madrid, Castalia, 2000.
García Cárcel Ricardo, « Las relaciones de la monarquía de Felipe II con la Compañía de Jesús », dans Ernest Belenguer Cebrià (coord.), Felipe II y el Mediterráneo, Madrid, Sociedad estatal para la conmemoración de los centenarios de Felipe II y Carlos V, 1999, vol. II, p. 219-241.
García Cárcel Ricardo, « La crisis de la Compañía de Jesús en los últimos años del reinado de Felipe II (1585-1598) », dans Luis Antonio Ribot García (coord.), La Monarquía de Felipe II a debate, Madrid, Sociedad estatal para la conmemoración de los centenarios de Felipe II y Carlos V, 2000, p. 383-404.
Lozano Navarro Julián J., La Compañía de Jesús y el poder en la España de los Austrias, Madrid, Cátedra, 2005.
Real academia española, Diccionario de Autoridades, Madrid, Gredos, 2002.
De Ribadeneira Pedro, Tratado en el qual se da razón del instituto de la religión de la Compañía de Jesús, Madrid, Colegio de la Compañía de Jesús de Madrid, 1605.
De Salinas Juan, Poesías Humanas, Henry Bonneville (ed.), Madrid, Castalia, 1987.
1 Au demeurant, je publierai bientôt un article plus complet sur ce poème, en approfondissant à la fois ses aspects littéraires et son caractère polémique.
2 Pour la datation et l’établissement du texte, je renvoie le lecteur à l’édition retenue et au livre de Henry Bonneville, Le Poète sévillan Juan de Salinas (1562 ?-1643). Vie et œuvre, Paris, PUF, 1969 (en particulier p. 55, n. 21).
3 Pedro de Ribadeneira, Tratado en el qual se da razón del instituto de la religión de la Compañía de Jesús, Impreso en el Colegio de la Compañía de Jesús de Madrid, 1605, p. 35.
4 Rappelons que le Diccionario de Autoridades définit en ces termes le mot hidrópico : « Se llama translaticiamente al avariento y codicioso, y al vengativo, porque assí como el hydrópico nunca sacia la sed y deseo de agua, assí el avariento nunca satisface su codicia, ni el vengativo su rencor ».
5 Gonzalo Correas, Vocabulario de refranes y frases proverbiales [1627], Louis Combet (ed.), révisée par Robert Jammes et Maïté Mir-Andreu, Madrid, Castalia, 2000, p. 537.
6 Le locuteur qualifie doublement l’énigme : « rara » puis « clara ». Le sens est clair dès lors que l’on connaît les jésuites et que l’on perçoit le reproche qui peut leur être fait. La correctio en appelle implicitement à la connivence du lecteur.
7 Comme indiqué en introduction, je reprends l’édition de Henry Bonneville de Juan de Salinas, Poesías humanas, Madrid, Castalia, 1987. Le fragment retenu se trouve aux pages 265-268.
8 Ibid., v. 157-210.
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Quelques mots à propos de : Samuel Fasquel
Université d’Orléans, rémélice
Samuel Fasquel est Maître de Conférences à l’Université d’Orléans depuis 2011. Il a publié un livre, Quevedo et la poétique du burlesque au xviie siècle, Madrid, Casa de Velázquez, 2011, ainsi que divers articles consacrés à la poésie burlesque du siècle d’or (« La enunciación paradójica y las estrategias del discurso burlesco », dans La poesía burlesca del Siglo de Oro, Alain Bègue et Jesús Ponce Cárdenas (éd.), Criticón, 100, 2007, p. 41-57 ; « Le barde et le bouffon. La geste burlesque à l’époque de Lope de Vega », Bulletin Hispanique, 112-2, 2010, p. 587-632).