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“Fatum” : destin et liberté dans le théâtre

Ce volume recueille quelques-uns des travaux pluridisciplinaires présentés lors de la journée d’études « “Fatum” : destin et liberté dans le théâtre » organisée par l’ERIAC sous la direction scientifique de Milagros Torres et Miguel A. Olmos et qui eut lieu le 17 avril 2009 à la Maison de l'Université de Rouen. Ce recueil est également le premier aboutissement des travaux du Séminaire d’études théâtrales (SET), qui a pour vocation de relier la théorie et la pratique théâtrales – une mise en scène de El Castigo sin venganza (Lope de Vega) a été représentée en 2010 par la troupe universitaire El corral del Sol, dirigée par Milagros Torres. Cette réflexion a déjà donné lieu au colloque international « Tragique et comique liés, dans le théâtre, de l’Antiquité à nos jours (du texte à la mise en scène) », organisé par les équipes CÉRÉdI et ERIAC avec le concours du CRES-LECEMO de l’Université de Paris III-Sorbonne Nouvelle et publié en ligne sur la Bibliothèque numérique du CÉRÉdI (Université de Rouen, 2012). Les textes ont été recueillis par Milagros Torres et Miguel A. Olmos.

Couverture de

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Œdipe – une parole gelée ou du destin à l’histoire

Paul Sudaka


Résumés

Il n’y a de destin que par désertion d’une destination (ce pour quoi une personne est faite, selon le Robert), c’est-à-dire en ignorant son histoire ou en s’en déchargeant sur les dieux. Œdipe ou l’histoire enfin racontée, racontable – autrement dit, quelle qu’en soit l’horreur, découverte de la condition humaine.

Texte intégral

Le destin […] se manifeste lorsqu’une vie est considérée comme condamnée, au fond comme une vie qui a été d’abord condamnée, et qui, par là, est devenue coupable. […] Destin est l’ensemble des relations qui du vivant font un coupable1.

Le résultat de cette lutte contre le Destin est la mémoire de soi-même2.

1Le chœur dit dans l’Œdipe de Sénèque : « Les destins nous mènent ; cédez aux destins, nos soucis inquiets ne sauraient changer la trame du fatal fuseau »3. Plus loin, toujours le chœur : « Tous les êtres marchent sur un sentier inévitable et le premier de leurs jours a déterminé le dernier : les dieux mêmes n’ont pas la faculté de modifier le cours des choses, soumis à ses propres causes »4.

2Le destin est donc ce qui m’arrive sans que je le veuille. Les connaîtrais-je, « nos soucis inquiets », comme le dit Sénèque, « ne sauraient changer la trame du fatal fuseau ». Le destin est une vie qui n’est pas mienne et que, jusqu’à un certain moment dans l’Œdipe de Sophocle, j’ignore qu’elle n’est pas mienne.

3Gilberte Ronnet cite un texte de Fernand Allègre :

La fatalité, c’est-à-dire une puissance invisible qui a sur nous des desseins précis ; et qui les réalise d’une marche lente et sûre. Les desseins, l’homme n’en aperçoit pas la cause ni la suite. Mais cette suite existe ; elle crée, entre des événements séparés dans le temps et l’espace, et dont le lien nous échappe, un enchaînement continu qui les fait sortir fatalement les uns des autres5.

4Mon destin est bien une histoire (« un enchaînement continu »), écrite d’avance (Sénèque fait dire au chœur : « tous les êtres marchent sur un sentier inévitable ») que « des soucis inquiets ne sauraient changer ».

5Mais cela, Œdipe ne le sait pas. C’est pourquoi il a d’abord fui Corinthe où règne celui qu’il croit être son père et celle qu’il croit être sa mère. À partir de là, l’histoire qu’il aura sera celle qu’il croira avoir bâtie : découvreur d’énigme et roi de Thèbes, époux de Jocaste. Cette suite d’événements, il la prend pour son histoire.

6Mais ce n’est pas la fatalité qui est, comme le dit Allègre, « le protagoniste véritable » de l’histoire d’Œdipe. Dans ce cas, Œdipe ne serait que le jouet des dieux. Et il y aurait alors jeu de marionnettes et non pas tragédie.

7On verra que le tragique n’est pas qu’Œdipe joue la pièce, à son insu et malgré ses précautions, jusqu’au bout. Cela, c’est l’Œdipe assez plat de Sénèque : il découvre, à la suite de l’enquête, que c’est lui qui a tué Laïos, son père, et épousé Jocaste, sa mère. Car après Œdipe-roi, Sophocle a écrit Œdipe à Colone.

8S’il y a un destin, comment être un homme et non une marionnette dont les dieux tirent les ficelles pour la faire se mouvoir ? Mais il y a un secret des marionnettes qui échappe aux dieux. Peut-être est-il dans ce que dit le chœur dans l’Antigone de Sophocle : « Il est bien des merveilles en ce monde, mais il n’en est pas de plus grande que l’homme »6.

9Œdipe peut bien reconstituer la chronologie de son parcours avant le résultat de son enquête : j’ai quitté Corinthe pour écarter une effroyable prédiction, puis au hasard d’une rencontre j’ai tué un homme, puis j’ai résolu une énigme, puis j’ai épousé une reine du nom de Jocaste, puis un fléau s’est abattu sur Thèbes.

10Avant son enquête, Œdipe ne peut pas raconter une histoire qu’il n’a pas écrite et qu’il a joué sans le savoir. Il prend au sérieux son métier de roi : l’oracle, consulté par Créon, a dit que le fléau qui frappe Thèbes disparaîtrait si le meurtrier de Laïos était découvert et châtié. Œdipe se met à la tâche.

11Les dieux ont bien prévu qu’Œdipe mènerait l’enquête, malgré les tentatives de dissuasion de Tirésias, puis de Jocaste :

Tirésias.– Va, laisse-moi rentrer chez moi : nous aurons, si tu m’écoutes, moins de peine à porter, moi mon sort, toi le tien7.
Jocaste.– De tout ce qu’on t’a dit, va, ne conserve même aucun souvenir. À quoi bon !8

12Mais Œdipe tient bon dans sa volonté de vérité : Thèbes est à sauver, il faut trouver le coupable. Et l’enquête le mènera de la volonté de vérité au courage de la vérité ; cette parrêsia comme « manière de vivre », dont parlait Michel Foucault dans son dernier cours au Collège de France en 19849.

13Œdipe va découvrir une histoire et non plus se souvenir d’une chronologie : il s’agit de la reconquête d’un je sur ce qui l’a rendu oublieux de lui-même : « Le résultat de cette lutte de l’homme contre le Destin est la mémoire de soi-même »10.

14Il ne s’agit pas d’opposer une liberté au destin (d’où Œdipe la tiendrait-il si les dieux lui ont attribué un destin ?) Il ne s’agit pas d’une lutte entre les hommes et les dieux. Le destin est à l’œuvre dans un monde sans pourquoi. C’est pour cela qu’il n’y a nulle révolte d’Œdipe, sans pour autant qu’il y ait soumission (ce qu’en somme Tirésias et Jocaste lui conseillent). Œdipe, soumis, sous le poids du destin, ne serait qu’innocent. Pourtant il s’estime coupable – seule manière d’arracher au destin une culpabilité que celui-ci ne saurait lui reconnaître et qui mérite châtiment.

15Nous parlions du secret des marionnettes : c’est la possibilité, en se trouvant responsable, non pas d’échapper au destin – il s’est déroulé – mais d’échapper à l’innocence qu’il pouvait conférer.

16Dans Œdipe-roi, Jocaste est à l’opposé de cette attitude : « Et qu’aurait donc à craindre un mortel, jouet du destin […] ? »11 Il n’y a de destin que par désertion d’une destination (ce pour quoi une personne est faite, selon le Robert), c’est-à-dire en ignorant son histoire ou en s’en déchargeant sur les dieux.

17Œdipe ou l’histoire enfin racontée, racontable – autrement dit, quelle qu’en soit l’horreur, découverte de la condition humaine.

18Mais Œdipe a bien mal à savoir que c’est lui le meurtrier de Laïos, son père. Il va mettre du temps à le découvrir. Il peut, nous l’avons dit, établir une chronologie : il dit bien qu’il a tué un homme, mais il ne sait pas que c’est son père qu’il a tué ; il sait bien qu’il a épousé la veuve du roi de Thèbes, mais il ne sait pas que c’est sa mère. Tirésias le lui dit : « tu ne vois pas celui qui est au fond de toi ».

19Œdipe parle, dirige une enquête. Il parle sans savoir ce qu’il dit. Il a bien une volonté de vérité, mais il ne peut parler avec vérité de ce qui est arrivé, puisqu’il ignore ce qui est vraiment arrivé : bien qu’il ne mente pas, il ne sait pas ce qu’il dit.

20Le destin a fixé son sort en le lui cachant : il se voit le fils de celui qui l’a adopté ; le destin le fait fuir pour qu’il ne tue pas celui qu’il croit être son père (Œdipe connaît l’oracle ; le destin lui fait tuer celui qu’il croit être un passant et qui est son père). En somme, Œdipe a fait tout cela sans savoir ce qu’il faisait. Il peut parler de tout cela sans savoir que c’est une histoire, son histoire.

21Le destin en a fait une sorte d’infans (si l’on veut bien admettre ici qu’un infans ne peut parler que la langue de la chronologie et non celle de l’histoire). Et là où il y a fatum, il y a infans : « Tous ces mots […] n’ont d’autre fonction que de graviter autour de l’absence et d’en protéger l’accès »12.

22Dans Eschyle, Okéanos disait à Prométhée : « Le seul conseil qui convienne ici : connais-toi toi-même »13. Œdipe parle sur le fond d’ignoré qui le constitue, ou plutôt en dehors de cet ignoré, par delà la frontière qui le protège.

23Le destin qui est échu à Œdipe, et que rien, malgré les tentatives d’Œdipe, ne pouvait empêcher qu’il se déroulât (pas même le redoutable Sphinx et sa question sur le chemin de Thèbes), destin tapi en lui, et comme hors-temps14 puisqu’aucune action dans le temps ne peut le déjouer, Œdipe va le découvrir une fois que tout est accompli.

24Cette prédiction, cette origine cachée de l’histoire, s’est dérobée au temps, puisque, même connue, Œdipe ne peut rien contre elle. Tant que l’enquête n’est pas achevée, Œdipe parle en dehors, au-delà de ce hors-temps. Le destin, connu (on sait les tentatives de Laïos, du berger, de ses parents adoptifs, d’Œdipe lui-même) est hors-temps, donc inattaquable à partir de ce qu’on peut faire dans le temps.

25Le destin – un passé, mais gelé, échappant à la temporalité. Impossible à remettre dans le cours du temps, à en faire le commencement d’une histoire, de le transformer en histoire, à défaut de l’annuler.

26Seule chose possible, pour parler comme Malraux, transformer le destin en conscience – ce n’est pas détruire le fait qu’il fût, mais le raconter, en définitive l’arracher à la temporalité de son origine, et par là découvrir qui on est (certes, celui qui a, etc.) et plus profondément ce qu’on est.

27À Colone, Œdipe le dit : « C’est donc quand je ne suis plus rien15 que je deviens vraiment un homme »16.

28Œdipe est passé de la volonté de vérité au courage de la vérité.

29On sait que les acteurs portaient des masques. Œdipe s’est en quelque sorte démasqué. Désormais il porte le masque de l’homme, non pas qui le masquerait encore, mais ce qui le révèle.

30André Gide fait dire à son Œdipe : « J’ai compris, moi seul ai compris, que le seul mot de passe pour n’être pas dévoré par le sphinx, c’est : l’homme. Sans doute fallait-il un peu de courage pour le dire, ce mot »17.

31Mais Gide n’a pas vu qu’Œdipe ne pouvait comprendre sa réponse, puisqu’il ne savait pas encore qui il était18. Si, dans sa réponse au sphinx, Œdipe avait compris que l’homme c’était lui, la tragédie devenait impossible puisque ce n’est qu’à l’issu de l’enquête et par delà le crime et le châtiment19 qu’il se découvrira homme, c’est-à-dire un mortel, un être qui transforme une origine intemporelle en commencement d’une histoire, en temporalité.

32Parvenu à Colone, Œdipe pourra dire : « Tout ce que j’ai été maintenant est mort »20. Et l’Œdipe de Gide : « Mon âme a déjà quitté Thèbes, et tous les liens qui me rattachent au passé sont rompus. Je ne suis plus un roi ; plus rien qu’un voyageur sans nom »21.

33Œdipe s’est donc crevé les yeux. Certes, il est innocent : « Mes actes, je les ai subis et non commis. […] C’est sans rien savoir que j’en suis venu où j’en suis venu »22. Et pourtant, dans Œdipe-roi : « aucune autre main n’a frappé que la mienne »23. Le monde où règne le destin est un monde sans pourquoi et donc, de façon adulte, Œdipe est sans révolte. À l’issue de la tragédie, Œdipe se découvre homme24. C’est à ce moment qu’il perçoit des lignes qui lui annoncent sa mort. Il n’y a pas de mort des marionnettes : le spectacle fini, on les range pour le prochain. Œdipe peut mourir, dès lors qu’il s’est découvert homme. Ismène le lui dit : « Aujourd’hui les dieux te relèvent, quand hier ils t’avaient perdu »25 (Œdipe à Colone).

34J’en reviens à la parrêsia, le courage de la vérité. Un curé de l’église saint Augustin écrivait à Littré : « Vous ne vous sauverez jamais par une mutilation ». Et pourtant, c’est bien ce que Jocaste souhaitait à Œdipe : « Ah ! Puisses-tu jamais n’apprendre qui tu es »26. Œdipe sait qui il est : le héros d’une histoire épouvantable, mais un être qui, n’ayant pu échapper à son destin, n’est plus la marionnette que meuvent les dieux par des fils invisibles. À l’issue de son destin – cette issue se nomme conscience et histoire – Œdipe a découvert sa destination : être un homme. Il a arraché son destin à la nuit qui le constituait comme destin.

35Œdipe à Colone se déroule entre deux silences : celui qui règne dans le bois sacré où Œdipe arrive accompagné d’Antigone et le silence de l’épilogue dans les paroles du Messager.

36Silence du début ; l’Étranger à propos du bois sacré : « Nul n’y peut mettre un pied ni s’y fixer. Il appartient aux déesses d’effroi, aux filles du Sol et de l’Ombre »27. Et pourtant Œdipe, ou plutôt ce « voyageur sans nom », comme se nomme Œdipe dans la pièce de Gide, y a mis les pieds : un hors-lieu auquel il est parvenu après avoir vaincu le hors-temps.

37Silence dans les paroles du Messager : après la disparition d’Œdipe, il a vu Thésée se voiler la face « comme en présence d’un spectacle effroyable qui se fût révélé à lui et dont il n’eût pu supporter la vue »28.

38Cette vue insupportable est celle de l’homme (faut-il une majuscule à ce mot-ci ?) qui naît du refus de l’innocence qu’un destin atroce lui attribue.

39Œdipe peut mourir puisqu’il se sait enfin homme, qu’il est parvenu de la volonté de vérité au courage de la vérité.

40Tirésias, Jocaste, l’ont mis en garde contre ce courage29.

41Œdipe, l’homme entre les dieux et ceux qui ne veulent pas savoir qu’ils sont des hommes. Redisons-le, Œdipe s’est découvert mortel. C’est le masque transparent d’Œdipe dont Thésée ne peut supporter la vue.

42Derniers mots de l’Œdipe à Colone dans la bouche du Coryphée : « L’histoire30 ici se clôt définitivement »31.

Notes

1 Walter Benjamin, « Destin et caractère », Mythe et violence, Paris, Denoël, 1971, p. 155.

2 Marcel Conche, Temps et destin, Villiers sur Mer, Éditions de Mégare, 1980, p. 69.

3 Senèque, Œdipe, v. 980-982 ; trad. Léon Herrmann, Sénèque, Tragédies, t. II, Paris, Les Belles Lettres, 1926, p. 41.

4 Ibid., v. 987-990, trad. par Léon Herrmann, loc. cit.

5 Fernand Allègre, Sophocle. Étude sur les ressorts dramatiques de son théâtre et la composition de ses tragédies [1905], cité par Gilberte Ronnet, Sophocle poète tragique, Paris, de Broccard, 1969, p. 190-191.

6 Sophocle, Antigone, v. 334 ; trad. Paul Mazon, Sophocles I, Paris, Les Belles Letres, 1955, p. 84.

7 Sophocle, Œdipe roi, v. 320-321, traduit par Paul Mazon, Sophocle, Ajax, Œdipe roi, Electre, t. II, Les Belles Letres, 1958, p. 83.

8 Ibid., v. 1056-1057 ; trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 110.

9 Michel Foucault, Le Courage de la vérité. Le gouvernement de soi et des autres II. Cours au Collège de France. 1984, Paris, Gallimard / Seuil, 2009.

10 Marcel Conche, Temps et destin, p. 69.

11 Sophocle, Œdipe Roi, v. 977, traduit par Paul Mazon, loc. cit., p. 107.

12 Jean-Bertrand Pontalis, Ce temps qui ne passe pas, Paris, Gallimard, 2001, p. 29-31. Je lui ai emprunté cette relation fatum infans.

13 Eschyle, Prométhée enchaîné, v. 309-310, trad. Paul Mazon, Eschyle, Tragédies, t. I, Paris, Les Belles Lettres, 1920, p. 172.

14 Expression empruntée à Jean-Bertrand Pontalis, Ce temps qui ne passe pas, p. 36.

15 Ni roi de Thèbes, ni époux de Jocaste.

16 Sophocle, Œdipe à Colone, v. 393, trad. Paul Mazon, Sophocles, Philoctète, Œdipe à Colone, t. III, Paris, Les Belles Lettres, 1960, p. 94.

17 Cité par Walter Benjamin, « Œdipe ou le mythe raisonnable », Poésie et Révolution, Paris, Denoël, 1971, p. 44.

18 Vid. Friedrich Nietzsche, Généalogie de la morale, Paris, Gallimard, 1985, « Avant-propos », § 1 : « Nous, chercheurs de la connaissance, nous sommes pour nous-mêmes des inconnus – pour la bonne raison que nous ne nous sommes jamais cherchés ».

19 Par-delà le crime et le châtiment, titre d’un livre de Jean Améry (Arles, Actes Sud, 1994).

20 C’est-à-dire l’infans dont nous avons parlé.

21 Cité par Walter Benjamin, loc. cit., p. 475.

22 Sophocle, Œdipe à Colone, v. 266-268 et v. 273, trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 89.

23 Sophocle, Œdipe roi, v. 1331-1332, traduit par Paul Mazon, op. cit., p. 121.

24 Un homme, l’homme.

25 Sophocle, Œdipe à Colone, v. 394, trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 94.

26 Sophocle, Œdipe Roi, v. 1068, trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 111.

27 Sophocle, Œdipe à Colone, v. 39-40, trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 79.

28 Ibid., v. 1651-1652, trad. par Paul Mazon, loc. cit., p. 146.

29 Même attitude, mais encore plus explicite, chez Sénèque, dans les mots que le Vieillard adresse à Œdipe : « Soit que la raison, soit que le hasard tienne ce mystère caché, laisse à jamais dans l’ombre ce qui y est si longtemps resté ; souvent quand on violente la vérité, c’est pour votre malheur qu’elle éclate. », Œdipe, v. 825-827, trad. Léon Herrmann, p. 35.

30 Souligné par nous.

31 Sophocle, Œdipe à Colone, v. 1779, trad. Paul Mazon, loc. cit., p. 152.

Pour citer ce document

Paul Sudaka, « Œdipe – une parole gelée ou du destin à l’histoire » dans « “Fatum” : destin et liberté dans le théâtre », « Travaux et documents hispaniques », n° 4, 2012 Licence Creative Commons
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Quelques mots à propos de :  Paul Sudaka

Paris
Professeur Agrégé de Philosophie au Lycée Marcel Roby (Saint Germain-en-Laye).