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Séminaire Madame de Sévigné
Journée d’agrégation organisée à l’Université de Rouen le 13 décembre 2012 par Claudine Poulouin
Madame de Sévigné se trouvant au programme des agrégations de Lettres Classiques / Lettres Modernes (interne et externe), nous avons saisi cette occasion pour présenter sur notre site les travaux de jeunes chercheuses : Laure Depretto qui vient de soutenir une thèse sur Madame de Sévigné[1], et Mathilde Vanakère (ENS-Lyon), en y associant d’autres interventions (Cécile Tardy, Michèle Rosellini, Nicolas Laurent, Claudine Poulouin) et d’ouvrir ce séminaire aux enseignants du secondaire. [1] Laure Depretto, L’Histoire du jour. Récit factuel et écriture épistolaire dans la Correspondance de Sévigné, thèse en littérature française, dirigée par Marc Escola, Université de Paris 8, soutenue le 7 décembre 2012. Résumé : La Correspondance de Sévigné (1626-1696) est aujourd’hui majoritairement lue à l’aune du modèle de la lettre d’amour et de l’écriture de l’intime. Si les critiques ont été nombreux à souligner l’inimitable talent de conteuse de la « spirituelle marquise », il n’existe encore aucune étude d’ensemble sur les récits sévignéens. Pour combler cette lacune, cette thèse réinstalle cette correspondance au sein des diverses formes d’écriture de l’actualité qui ont cours à la même époque, afin d’analyser les modalités du récit factuel en régime épistolaire. La première partie établit la carte des échanges de nouvelles au sein de la sociabilité mondaine et étudie les modes de circulation de l’information, les rapports entre écriture et oralité, imprimé et manuscrit, rumeur et attestation. Sous le sceau d’importantes contraintes matérielles, les informations courantes font l’objet d’appropriations diversifiées en fonction des usages épistolaires auxquels Sévigné les destine. La seconde partie propose une typologie des rapports entre lettre et récit et examine les modèles narratifs mis en œuvre dans les récits (fait divers, relation, chronique judiciaire, fictions, etc.) en fonction de la causalité que Sévigné attribue à l’événement. À partir de microlectures des lettres de Sévigné, mises en regard d’autres versions disponibles pour le même événement, on examine les gestes narratifs et herméneutiques qui président à la mise en intrigue de l’inédit. Loin de se limiter à un horizon monographique, cette thèse sur le récit d’actualité et la consignation de l’immédiat dans la Correspondance de Sévigné voudrait contribuer à une histoire des manières d’écrire le temps présent.
- Cécile Tardy La dette de Madame de Sévigné envers Voiture dans les Lettres de 1671. Une filiation galante
- Michèle Rosellini « Un si bon miroir des faiblesses de notre cœur » : lecture et expérience de soi dans les Lettres de l’année 1671
- Laure Depretto Scènes de comédie dans les Lettres de l’année 1671
- Nicolas Laurent Le nom propre dans les Lettres de l’année 1671 de Madame de Sévigné
- Mathilde Vanackere « Les moindres choses me sont chères » : l’invention du quotidien dans les Lettres de 1671 de Madame de Sévigné
- Claudine Poulouin Le neuvième mois de Madame de Grignan (Étude littéraire des 8 Lettres de novembre 1671)
Séminaire Madame de Sévigné
« Un si bon miroir des faiblesses de notre cœur » : lecture et expérience de soi dans les Lettres de l’année 1671
Michèle Rosellini
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« Un si bon miroir des faiblesses de notre cœur » : lecture et expérience de soi dans les Lettres de l’année 1671
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Journée d’agrégation organisée à l’Université de Rouen le 13 décembre 2012 par Claudine Poulouin
© Publications numériques du CÉRÉdI, « Séminaires de recherche », n° 1, 2013
URL : http://publis-shs.univ-rouen.fr/ceredi/index.php?id=513.
Quelques mots à propos de : Michèle Rosellini
ENS de Lyon
UMR 5037 (Histoire de la pensée classique) / CERPHI